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Human Rights Watch dénonce des "violations généralisées des droits humains" au Venezuela

Des manifestants affrontent la police à Caracas, la capitale de Venezuela, le 29 juillet 2024. [KEYSTONE - MATIAS DELACROIX]
Human Rights Watch dénonce des "violations généralisées des droits de l'homme" au Venezuela / Le Journal horaire / 15 sec. / le 4 septembre 2024
Les autorités vénézuéliennes commettent des "violations généralisées des droits humains contre des manifestants, des opposants, des critiques" mais aussi "des passants", dénonce mercredi Human Rights Watch (HRW). La réélection du président Nicolás Maduro rencontre une vive contestation.

"La répression à laquelle nous assistons au Venezuela est d'une brutalité choquante", déclare dans un rapport sur le scrutin du 28 juillet et la crise post-électorale Juanita Goebertus, directrice de HRW pour l'Amérique.

"Human Rights Watch a établi que les autorités vénézuéliennes et les groupes armés pro-gouvernementaux connus sous le nom de 'colectivos' ont commis des abus généralisés, notamment des meurtres, des détentions et des poursuites arbitraires, ainsi que le harcèlement des détracteurs", indique le document.

Après l'annonce de la réélection de Nicolás Maduro, des manifestations spontanées ont fait 27 morts et 192 blessés, tandis que quelque 2400 personnes ont été arrêtées, de source officielle.

Appel à des sanctions

"Des preuves crédibles recueillies par Human Rights Watch impliquent les forces de sécurité, y compris la garde nationale bolivarienne et la police dans certains meurtres. Dans d'autres cas, des groupes armés pro-gouvernementaux, les 'colectivos', semblent être responsables. Depuis des années, les 'colectivos' intimident et harcèlent les personnes qui les critiquent et les dénoncent au gouvernement, en particulier dans les quartiers défavorisés", souligne l'ONG.

HRW estime que les "gouvernements doivent prendre des mesures urgentes pour garantir que les gens puissent manifester pacifiquement et que leur vote soit respecté" et les exhorte à "imposer des sanctions ciblées aux membres des forces de sécurité, aux 'colectivos', aux juges et aux procureurs responsables de graves violations des droits de l'homme".

Données électorales pas publiées

L'ONG, qui est favorable à une vérification des procès-verbaux de l'élection, demande aux pays "d'élargir l'accès à l'asile et à d'autres formes de protection internationale pour les Vénézuéliens qui quittent leur pays".

Le président socialiste Nicolás Maduro, dont la victoire a été validée par la cour suprême le 22 août, a été proclamé vainqueur avec 52% des voix par le conseil national électoral (CNE) qui n'a justement pas rendu publics les procès-verbaux des bureaux de vote, se disant victime d'un piratage informatique.

Selon l'opposition, qui a publié les procès-verbaux fournis par ses scrutateurs, le candidat de l'opposition Edmundo Gonzalez Urrutia a obtenu plus de 60% des voix. La justice a lancé un mandat d'arrêt contre le politicien de 75 ans. Les Etats-Unis, l'Union européenne et neuf pays d'Amérique latine ont rejeté cette demande d'arrestation.

>> A lire sur ce sujet : Mandat d'arrêt au Venezuela contre le candidat de l'opposition Edmundo Gonzalez Urrutia

afp/ami

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L'IA pour contrer la répression des journalistes

Des journalistes d'une agence de presse utilisent l'intelligence artificielle pour se protéger de la répression. Deux avatars, nommés La Chama et El Pana, présentent les informations récoltées par une centaine de vrais reporters.

>> A écouter dans La Matinale :

Les deux avatars présentent les informations préparées par des journalistes en chaire et en os. [Reuters - CONNECTAS]Reuters - CONNECTAS
Au Venezuela, des journalistes utilisent l'intelligence artificielle pour contourner la répression / La Matinale / 1 min. / le 4 septembre 2024