En Iran, une nouvelle loi durcit les sanctions contre les femmes ne portant pas le voile
La nouvelle législation iranienne impose des sanctions draconiennes pour tout acte de résistance au port obligatoire du voile. Mitra Sorhabi, avocate et coprésidente de l’association "Femme, Vie, Liberté Suisse", dénonce une atteinte directe aux droits humains.
"La loi autorise le recours à la peine de mort pour tout activisme pacifique contre le port obligatoire du voile", explique-t-elle vendredi dans La Matinale. Des femmes dévoilées dansant ou chantant sur les réseaux sociaux pourraient donc désormais être condamnées à mort.
Pour Mitra Sorhabi, cette loi ne vise pas à protéger l'intégrité des femmes, mais bien à maintenir le régime islamique en place. "Le port du voile obligatoire est l’ADN du régime. Tous les comportements observés contre cette obligation ces deux dernières années sont aujourd’hui durement pénalisés", affirme-t-elle.
Une résistance qui persiste
Malgré cette répression accrue, l’opposition en Iran reste forte. "Je pense que dans les prochains jours, on verra encore plus d’images de femmes dévoilées sur les réseaux sociaux", prévoit Mitra Sorhabi. Des témoignages courageux de femmes et d’hommes iraniens affluent déjà en ligne, exprimant leur rejet de ces lois qui rappellent "un temps médiéval", continue l'avocate.
Face à cette situation alarmante, les organisations de défense des droits humains dénoncent cette législation qu’elles jugent scandaleuse et exhortent la communauté internationale à exercer des pressions sur les autorités iraniennes.
Reportage radio: Lara Diserens
Adaptation web: ther