Lors d'une réception donnée à la Maison Blanche à l'occasion de la fête nationale américaine, une personne dans l'assistance a lancé: "Continuez à vous battre!" au président américain, qui a répondu: "Je n'ai pas l'intention de m'en aller."
L'échange a eu lieu après un très bref discours sur prompteur, quand le démocrate de 81 ans, qui doit absolument rassurer sur ses capacités cognitives, a saisi un micro pour s'adresser de manière spontanée au public, composé de militaires et de leurs familles.
Le président américain, coutumier des gaffes mais dont la moindre déclaration hasardeuse est désormais relevée, a aussi raconté une anecdote difficile à suivre à propos d'embouteillages sur les autoroutes.
Traditionnels feux d'artifice
Un peu plus tard Joe Biden, visiblement désireux de projeter l'image d'un dirigeant énergique et serein, est réapparu souriant sur une grande scène. Il a lancé un "Joyeux 4 juillet" plein d'allant à la foule réunie sur les pelouses de la Maison Blanche pour les traditionnels feux d'artifice.
Il a fait une très courte déclaration, toujours sans prompteur, disant notamment: "Nous devons faire ce qu'ont fait les pères fondateurs, montrer au monde que nous sommes une nation de dignité, d'honneur, de dévouement des uns aux autres."
"L'extraordinaire président des Etats-Unis"
La vice-présidente Kamala Harris, jusqu'ici co-listière d'une loyauté sans faille bien que les spéculations aillent bon train sur son possible destin présidentiel, l'avait juste avant présenté, d'une voix forte, comme "l'extraordinaire président des Etats-Unis."
Il en faudra plus pour lever les doutes sur la capacité de Joe Biden à remporter l'élection et à gouverner quatre ans de plus en cas de victoire.
Témoignages inquiétants
Selon CNN et le New York Times jeudi, qui citent des sources anonymes, le président dit qu'il devrait dormir davantage et ne plus prévoir d'événement après 20H00, lors d'une réunion avec les gouverneurs démocrates.
Lesquels lui ont toutefois promis leur "soutien" au sortir de la rencontre mercredi, devant les caméras.
Le New York Magazine évoque pour sa part jeudi l'émoi d'"amis de longue date de la famille Biden" - anonymes là aussi - s'apercevant que Joe Biden avait oublié leurs noms.
Débat raté
"J'ai été mauvais dans un débat", a de nouveau reconnu le principal intéressé lors d'un entretien avec une radio locale de Pennsylvanie diffusé jeudi matin.
La Maison Blanche a justifié la prestation désastreuse de Joe Biden lors du débat - regard dans le vide, phrases embrouillées... - par "un rhume" et "le décalage horaire" consécutif à des voyages internationaux.
>> A lire : Des invectives entre un Joe Biden confus et un Donald Trump offensif lors du premier débat présidentiel
Donald Trump à nouveau offensif
Resté dans un premier temps plutôt en retrait face aux déboires de son adversaire, Donald Trump a renoué jeudi avec un ton plus agressif.
Le milliardaire républicain a publié une vidéo le montrant sur une voiturette de golf, dans laquelle il se vante d'avoir "anéanti cette vieille ordure bonne à rien" lors du duel télévisé.
Il a aussi mis au défi Joe Biden d'avoir un autre débat mais "juste nous deux sur scène", afin de "prouver ses capacités". "Quelle belle soirée ce serait", a-t-il ajouté.
afp/jtr
Joe Biden donne vendredi une interview à haut risque
S'il la réussit, il ne sera pas sauvé, mais s'il la rate, sa candidature à un second mandat ne tiendra vraiment plus qu'à un fil: Joe Biden donne vendredi une interview à très haut risque.
Le démocrate de 81 ans accorde un entretien au journaliste et présentateur vedette d'ABC, George Stephanopoulos, qui sera enregistré à l'occasion d'un déplacement de campagne dans le Wisconsin.
Preuve que l'interview est très attendue, la chaîne de télévision a bouleversé son programme de diffusion. Elle prévoyait au départ de montrer des extraits vendredi, puis samedi, pour une diffusion complète dimanche.
Mais c'est finalement dès samedi soir, à 20h00 locale (02h00 dimanche en Suisse) que les téléspectateurs pourront voir l'entretien dans son intégralité, dans le cadre d'une émission spéciale.
George Stephanopoulos, 63 ans, est habitué aux face-à-face à fort enjeu. L'ancien conseiller de Bill Clinton a interviewé Barack Obama, Benjamin Netanyahu, Mahmoud Ahmadinejad ou encore Vladimir Poutine.