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Kamala Harris attaque Donald Trump et défend ses idées dans sa première interview

Kamala Harris attaque Donald Trump et défend ses idées dans sa première interview. [CNN]
Kamala Harris se dit prête à tourner la page Trump lors de sa première interview depuis qu'elle est candidate / La Matinale / 2 min. / le 30 août 2024
La vice-présidente Kamala Harris a adopté dans sa première interview de candidate à la Maison Blanche un ton ferme sur l'immigration et la politique énergétique, tout en jugeant que l'Amérique était "prête à tourner la page" Donald Trump.

Elle a accusé l'ancien président républicain d'avoir défendu un programme qui a mis à mal "le caractère et la force" des Américains, "divisant notre nation", dans cet entretien très attendu accordé à CNN.

Elle a aussi dit que "ce serait une bonne chose pour les Américains qu'il y ait un ministre républicain dans (son) gouvernement", en cas de victoire le 5 novembre.

Nous pouvons faire croître et développer une économie florissante basée sur les énergies propres sans interdire la fracturation hydraulique

Kamala Harris

Interrogée sur des sujets sensibles de la campagne, Kamala Harris a notamment déclaré qu'en cas de victoire en novembre face au milliardaire républicain, elle "n'interdirait pas" la fracturation hydraulique, une méthode d'extraction d'hydrocarbures dénoncée par les défenseurs de l'environnement.

"Nous pouvons faire croître et développer une économie florissante basée sur les énergies propres sans interdire la fracturation", a-t-elle assuré, alors qu'elle s'était dite dans le passé opposée à cette technique, qui est un sujet brûlant dans l'Etat-clé de Pennsylvanie.

Des "conséquences" pour les migrants illégaux

Sur l'immigration, l'un des sujets favoris de Donald Trump, la démocrate de 59 ans a dit qu'il devait y avoir des "conséquences" pour les personnes entrant de manière illégale sur le territoire américain.

La vice-présidente Kamala Harris a néanmoins estimé que "ses valeurs n'avaient pas changé". "J'ai toujours pensé (...) que le changement climatique était une réalité, que c'est une question urgente" et que les Etats-Unis doivent tenir des "objectifs" en termes d'émission de gaz à effet de serre, a indiqué la candidate démocrate.

Soutien à Israël

A propos d'une autre question sensible sur le plan politique, elle a réitéré son soutien au droit d'Israël "à se défendre" et a répondu "non" à la question de savoir si, présidente, elle suspendrait les livraisons américaines d'armes à Israël, alors que la guerre à Gaza se poursuit depuis près de onze mois.

La démocrate a aussi déclaré que "beaucoup trop de Palestiniens innocents avaient été tués" et a appelé à "un cessez-le-feu".

J'ai tellement hâte de débattre contre la 'camarade' Kamala et de montrer quelle imposture elle est

 Donald Trump

Une "girouette", selon Donald Trump

Les républicains accusent la vice-présidente d'être inconstante dans ses idées. Ils lui reprochent de chercher à enterrer des positions prises dans le passé sur l'énergie ou contre la construction d'un mur à la frontière sud des Etats-Unis. "C'est la pire des girouettes", a accusé jeudi Donald Trump, en campagne dans le Michigan.

"J'ai tellement hâte de débattre contre la 'camarade' Kamala et de montrer quelle imposture elle est. Harris a changé de position sur tous les sujets", a déclaré Donald Trump sur sa plateforme Truth Social, en référence au face-à-face prévu le 10 septembre avec sa rivale.

Le milliardaire de 78 ans multiplie les attaques personnelles contre Kamala Harris depuis son entrée en campagne, suite au retrait fracassant du président démocrate Joe Biden le 21 juillet. Il l'avait notamment accusée d'être "devenue noire" pour des raisons électoralistes.

Interrogée à ce propos, Kamala Harris, née d'un père jamaïcain et d'une mère indienne, n'a pas voulu s'étendre, estimant qu'il s'agissait de "la même vieille rengaine", et ajoutant: "question suivante, s'il vous plaît."

agences/vajo

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