Le Service national du renseignement sud-coréen NIS (National Intelligence Service) juge que la jeune fille a été choisie pour être la continuatrice, a déclaré à la presse le député Lee Seong-kweun après une séance d'information du NIS lundi aux députés sud-coréens.
"Pyongyang éduque manifestement Kim Ju Ae en tant qu'héritière, cela indique que c'est la personne la plus susceptible de succéder" à l'actuel dirigeant, a ajouté le député.
"Surpoids"
Le NIS a également expliqué aux parlementaires que Kim Jong Un était "fortement en surpoids", avec "environ 140 kg", ce qui le met en position à "haut risque pour une maladie cardiaque". Kim Jong Un, connu pour être un fumeur de cigarettes, était considéré comme ayant eu des symptômes de forte tension artérielle et de diabète à peine passés ses 30 ans, a poursuivi le député Lee Seong-kweun, citant le Service national du renseignement.
Selon les explications données par le NIS aux députés sud-coréens, Pyongyang semble ajuster le niveau d'exposition de Kim Ju Ae au public pour surveiller la manière dont réagissent les Nord-Coréens à son rôle éventuel dans la succession du dirigeant actuel. Plus de la moitié de ses déplacements aux côtés de son père ont été liés à des activités militaires comme la supervision de manoeuvres, a dit le NIS aux députés.
En mars, Kim Ju Ae avait été désignée par les médias d'Etat avec le titre très honorifique de "hyangdo" en coréen ("grande personne de conseil"), laissant penser qu'elle pourrait succéder à Kim Jong Un.
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Un autre enfant?
Toutefois, le Service national du renseignement n'a pas exclu la possibilité qu'un autre enfant puisse émerger en tant que solution alternative dans le plan de succession, selon le député Park Sun-won, puisque la Corée du Nord n'a fait aucune annonce pour la succession.
Séoul avait expliqué au départ que le dirigeant nord-coréen et sa femme Ri Sol Ju, une ancienne chanteuse vedette qui l'aurait épousé en 2009, étaient devenus les parents de leur premier enfant, un garçon, en 2010, et que Ju Ae était leur second. Mais en 2023, le ministre sud-coréen de l'Unification a déclaré que le gouvernement était "dans l'incapacité de confirmer l'existence" du fils de Kim Jong Un.
La Corée du Nord est dominée depuis 1948 par la dynastie Kim, unique dynastie communiste au monde.
ats/lia