Cette interdiction s'applique à tous les événements électoraux d'Alternative für Deutschland (AfD) et aux autres événements publics du parti, a dit un porte-parole de l'AfD après une conférence téléphonique du bureau fédéral.
Cette décision fait suite à l'annonce mardi par le parti français du Rassemblement national (RN) de mettre fin à sa coopération au Parlement européen avec l'AfD. Le dernier incident en date impliquant cet eurodéputé âgé de 47 ans remonte au week-end dernier. Maximilian Krah avait estimé qu'un SS "n'est pas automatiquement criminel" dans un entretien au quotidien italien La Repubblica.
Financement douteux
Depuis plusieurs semaines, l'élu d'extrême droite est devenu une source d'embarras pour son parti, qui l'avait pourtant désigné il y a environ un an, à une large majorité, comme tête de liste aux élections européennes du 9 juin. Il est notamment visé par une enquête préliminaire pour soupçons de financements russe et chinois.
Un de ses assistants au Parlement européen, Jian Guo, se voit par ailleurs reprocher par le parquet fédéral d'avoir espionné pour le compte de Pékin au coeur même de l'institution. Il a été arrêté fin avril.
15% des intentions de vote
Ces soupçons ainsi qu'une série de controverses ayant touché l'AfD en Allemagne ont conduit son allié français, le RN, à décider mardi de rompre son partenariat historique avec la formation allemande en annonçant que les deux partis ne siégeront plus ensemble au Parlement européen.
A la suite de ces nombreuses polémiques, l'AfD est désormais créditée d'environ 15% d'intentions de vote aux élections européennes, reléguée à la deuxième ou troisième position.
afp/edel