La Cour des affaires pénales de Bellinzone (TI) a estimé que les assassinats, les séquestrations et les tortures retenus contre l'ancien ministre s'inscrivaient dans un contexte d'attaques systématiques contre la population civile et relevaient donc des crimes contre l'humanité. En revanche, elle a abandonné les accusations de viol.
Le Ministère public de la Confédération avait quant à lui requis la détention à vie contre celui qui a été ministre de l'Intérieur de la Gambie entre 2006 et 2016.
Interpellé en 2017 en Suisse
Les faits reprochés à Ousman Sonko se sont déroulés entre janvier 2000 et septembre 2016. L'accusé les aurait commis avec un groupe composé de l'ancien président Yahya Jammeh ainsi que de dirigeants des forces de sécurité et des services pénitentiaires, contre des opposants au régime ainsi que leurs proches.
Ousman Sonko avait été interpellé en 2017 à Berne à la suite d'une plainte de l'ONG TRIAL, qui avait dénoncé la présence de l'ex-ministre dans un centre de requérants d'asile à Lyss, près de Bienne, où il aurait été reconnu par des compatriotes.
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ats/jop