"Le nombre des morts en 2023 représente une augmentation tragique de 20% par rapport à celui de 2022, ce qui souligne le besoin urgent d'agir pour éviter de nouvelles pertes de vies humaines", a déclaré cette agence de l'ONU dans un communiqué.
Le nombre total de morts de l'année dernière dépasse le précédent record établi en 2016, lorsque 8084 migrants étaient décédés.
Peu de routes sûres
L'OIM souligne que les voies migratoires sûres et légales restent peu nombreuses, ce qui pousse des centaines de milliers de personnes chaque année à tenter leur chance dans des conditions dangereuses.
La traversée de la Méditerranée reste la route la plus meurtrière pour les migrants, avec au moins 3129 décès et disparitions enregistrés l'an dernier.
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Afrique et Asie surtout
Au niveau régional, un nombre sans précédent de décès de migrants a été enregistré en Afrique (1866) et en Asie (2138). "En Afrique, la plupart de ces décès se sont produits dans le désert du Sahara et sur la route maritime menant aux îles Canaries", note l'OIM.
En Asie, "des centaines de décès de réfugiés afghans et rohingyas fuyant leur pays d'origine ont été enregistrés l'année dernière", indique l'organisation.
Un peu plus de la moitié des décès l'année dernière sont dus à des noyades, 9% à des accidents de voiture et 7% à des actes de violence.
Au moins 63'000 décès et disparitions répertoriés
Le projet Missing Migrants de l'OIM, créé en 2014, est une banque de données en libre accès qui recense les décès et disparitions de migrants.
Depuis sa mise en oeuvre, plus de 63'000 cas ont été répertoriés dans le monde, mais le nombre réel est beaucoup plus élevé.
Les migrants étant incités à employer des routes parfois très isolées pour échapper aux autorités, la collecte de données fiables est d'autant plus difficile.
agences/juma