Mardi matin, "les tirs des forces armées azerbaïdjanaises en direction des positions de combat arméniennes près de Nerkin Hand (dans le sud-est de l'Arménie, ndlr) ont fait quatre morts au combat et un blessé du côté arménien", a indiqué le ministère arménien de la Défense dans un communiqué.
Un précédent bilan donné par Erevan faisait état de deux militaires tués dans cet accrochage frontalier.
De son côté, le Service azerbaïdjanais des garde-frontières a affirmé que l'armée azerbaïdjanaise avait mené une "opération de vengeance" en réponse à une "provocation" des forces arméniennes commise lundi soir selon Bakou et qui a blessé un soldat azerbaïdjanais.
Tirs arméniens lundi
Selon un communiqué du ministère azerbaïdjanais de la Défense, les forces arméniennes ont tiré à deux reprises lundi soir sur ses positions "en direction du village de Kokhanabi, dans la région de Tovouz" (nord-ouest de l'Azerbaïdjan).
A l'issue de l'opération mardi, "le poste militaire d'où provenaient ces tirs (...) a été entièrement détruit", a assuré le Service azerbaïdjanais des garde-frontières, en promettant une "riposte encore plus sévère et résolue" à "chaque provocation" à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
Le ministère arménien de la Défense a de son côté rejeté ces accusations en affirmant qu'elles "ne correspondent pas à la réalité".
Le Kremlin a lui appelé "les deux parties à la retenue".
En septembre 2023, l'armée azerbaïdjanaise, à la faveur d'une offensive éclair, a pris entièrement le contrôle de cette enclave montagneuse qui était dirigée par des séparatistes arméniens depuis des décennies, poussant à la fuite vers l'Arménie de dizaines de milliers d'habitants.
Président azerbaïdjanais mal vu
Cet incident survient quelques jours après la réélection à la tête de l'Azerbaïdjan d'Ilham Aliev, au pouvoir depuis deux décennies dans ce pays riche en hydrocarbures.
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L'homme fort de Bakou, âgé de 62 ans, surfe sur sa victoire militaire contre les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh en septembre 2023, qui a mis fin à trois décennies de sécessionnisme marquées par deux guerres.
Le président azerbaïdjanais est cependant suspecté par Erevan d'avoir d'autres ambitions territoriales: le contrôle de la région arménienne de Siounik pour relier l'enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan au reste de l'Azerbaïdjan.
L'Azerbaïdjan nie de son côté toute volonté d'expansion territoriale.
Mais l'équilibre reste fragile entre les deux voisins ennemis du Caucase: des incidents armés comme celui de mardi ont toujours régulièrement lieu à la frontière.
ats/juma