Le texte, qui a obtenu le feu vert des deux chambres du Parlement et un soutien des principaux partis, devrait obliger prochainement ces plateformes à prendre "des mesures raisonnables" pour empêcher ces adolescents d'avoir un compte.
En cas de non-respect de cette obligation, des amendes pouvant aller jusqu'à 50 millions de dollars australiens (un peu plus de 44 millions de francs) s'appliqueront.
"Plateforme de pression sociale"
Le projet de loi a obtenu le feu vert du Sénat australien jeudi, après celui de la Chambre basse la veille et son entrée en vigueur ne fait pas de doute.
Le Premier ministre de centre gauche Anthony Albanese, qui se prépare à des élections en début d'année prochaine, a défendu avec enthousiasme ces nouvelles règles et rallié le soutien de nombreux pères et mères de famille.
En amont du vote, Anthony Albanese a déclaré que les réseaux sociaux étaient "une plateforme favorisant la pression sociale, une source d'anxiété, un canal pour les escrocs et, pire que tout, un outil pour les prédateurs en ligne".
Il a déclaré vouloir que les jeunes Australiens "lâchent leurs téléphones et aillent plutôt sur les terrains de foot et de cricket, de tennis, de volley et à la piscine".
"Conséquences imprévues"
Avant le vote, plusieurs plateformes ont dénoncé une décision "précipitée", exprimant de "sérieuses inquiétudes" sur de potentielles "conséquences imprévues". De jeunes australiens disent eux déjà leur intention de contourner cette interdiction.
Les entreprises de la tech auront au moins un an pour se conformer à la nouvelle obligation, le temps pour les régulateurs australiens d'éclaircir les détails relatifs à l'application de la loi.
agences/juma
Une majorité de Suisses en faveur d'un âge minimum pour les médias sociaux
En Suisse, une majorité estime qu'imposer un âge minimum légal de 16 ans est judicieux pour pouvoir accéder aux plateformes de médias sociaux comme Tiktok, Facebook ou Instagram, selon un sondage publié jeudi par 20 Minuten et Tamedia. L'idée est accueillie favorablement par tous les partis, sexes ou groupes d'âge. Selon cette enquête, 78% des personnes interrogées disent "oui" ou "plutôt oui" à cet âge minimum. A l'inverse, 17% ont répondu "non" ou "plutôt non".
Dans le détail, 76% des hommes et 81% des femmes sont sur le principe favorable à un blocage des médias sociaux pour les moins de 16 ans. Des majorités de plus de 70% peuvent également être observées auprès des sympathisants des six grands partis suisses pour introduire un tel âge minimum.
Consensus entre villes, agglomérations et campagnes
Comme le suggère l'enquête, il existe un consensus sur cette question entre les villes, les agglomérations et les campagnes, de même qu'entre les différents groupes d'âge. Les différents niveaux de formation ne jouent pas non plus de rôle significatif dans son acceptation.
Le 21 novembre dernier, 13'215 personnes de Suisse alémanique, de Suisse romande et du Tessin ont participé au sondage. La marge d'erreur pour les estimations basées sur l'ensemble de l'échantillon est de 2,2 points de pourcentage.