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L'engagement écologiste reste mortel dans de nombreux pays

12.06.2023, Nordrhein-Westfalen, Bonn: Patience Nabukalu, Klimaaktivistin aus Uganda, spricht in ein Megafon während einer Demonstration von Fridays for Future gegen eine geplante Öl-Pipeline in Ostafrika. Bei dem von den Klimaschützern kritisierten Projekt soll Öl in einer neuen 1443 Kilometer langen Pipeline vom Westen Ugandas durch Tansania zum Indischen Ozean gebracht werden. Umweltschützer fordern schon länger, das Projekt nicht zu finanzieren. Die Demo geht vom UN-Campus zum Hauptsitz der Postbank. Foto: Henning Kaiser/dpa +++ dpa-Bildfunk +++ (KEYSTONE/DPA/Henning Kaiser) [Keystone/dpa - Henning Kaiser]
Près de 200 défenseurs de l'environnement ont été assassinés en 2023, selon l'ONG Global Witness / Le Journal horaire / 29 sec. / le 10 septembre 2024
Près de 200 défenseurs de l'environnement ont été assassinés dans le monde en 2023, dont 79 en Colombie, a annoncé l'ONG Global Witness dans un rapport publié mardi. L'organisation dénonce aussi les "niveaux de surveillance draconiens" dans les pays de l'Union européenne.

Environ 85% des 196 meurtres de défenseurs de l'environnement et des droits sur les terres commis l'année dernière ont été commis en Amérique du Sud. Global Witness en recense 79 rien qu'en Colombie, le nombre le plus élevé depuis que l'ONG a commencé à réaliser son rapport annuel en 2012.

La plupart de ces crimes se sont produits dans des régions situées au sud-ouest du pays, et des organisations criminelles sont soupçonnées d'avoir perpétré au moins la moitié d'entre eux. La Colombie doit accueillir en octobre et novembre la conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP16) dans la ville de Cali, suscitant des inquiétudes sur la sécurité des participants.

Le rapport souligne également le sombre bilan du Honduras, qui a enregistré 18 meurtres, soit le ratio d'homicide par habitant le plus élevé.

Les Philippines, le pays le plus dangereux en Asie

L'ONG Global Witness a comptabilisé 17 meurtres de militants pour l'environnement aux Philippines en 2023, mettant en évidence une tendance croissante aux enlèvements dans la région.

"Depuis notre libération, les menaces n'ont pas cessé", ont témoigné dans le rapport Jonila Castro et Jhed Tamano, deux militantes opposées aux projets de poldérisation dans la baie de Manille aux Philippines. Elles accusent l'armée de les avoir enlevées, bien que les autorités affirment que les deux femmes appartenaient à une insurrection communiste, qu'elles auraient ensuite quittée.

Les pays européens aussi dénoncés

L'ONG dénonce également les législations britannique et américaine qui prévoient des peines plus sévères pour les manifestants et activistes, ainsi que les "niveaux de surveillance draconiens" dans les pays de l'Union européenne.

Pour la Grande-Bretagne, elle évoque notamment le cas de trois militants écologistes qui s'étaient vu interdire par la justice d'invoquer la crise climatique pour leur défense, et avaient été détenus pour être passés outre.

En Afrique, Global Witness n'a enregistré que quatre décès, mais a prévenu que ce chiffre était probablement "largement sous-estimé" compte tenu de la difficulté à collecter des informations.

ats/lia

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