Après avoir dirigé le pays d'une main de fer pendant près de quatre décennies, Hun Sen a cédé le pouvoir à son fils aîné Hun Manet en juillet dernier à l'issue d'élections sans opposition significative. Hun Sen avait clairement indiqué qu'il comptait continuer à exercer une influence malgré sa démission.
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Après la fin du scrutin dimanche après-midi, le Parti du peuple cambodgien (PPC) au pouvoir a annoncé avoir remporté une large majorité au Sénat, "au moins 50 sièges". Il a également annoncé qu'Hun Sen avait "de toute évidence remporté un siège" à la Chambre haute du pays.
Le parti nommera donc en avril l'ancien Premier ministre au poste de président du Sénat, un rôle qui lui permet d'agir en tant que chef de l'État lorsque le roi est à l'étranger.
Résultats dans plusieurs semaines
La Commission électorale nationale devrait publier les résultats officiels dans plusieurs semaines.
Quatre partis politiques, dont le PPC au pouvoir de Hun Sen, le parti royaliste Funcinpec et deux petits partis d'opposition ont participé aux élections.
Sur les 62 sièges du Sénat, 58 sièges seront choisis par 125 députés et plus de 11'000 responsables locaux, en majorité affiliés au PPC. Le roi Norodom Sihamoni nomme deux sénateurs, tandis que l'Assemblée nationale en nomme deux autres.
Une dynastie au pouvoir
Cette semaine, le plus jeune fils de Hun Sen, Hun Many, a été nommé au poste de vice-Premier ministre, confirmant l'emprise de la famille sur le pouvoir. Après son arrivée au pouvoir en 1985, Hun Sen a contribué à moderniser un pays dévasté par la guerre civile et un génocide.
Mais ses détracteurs soulignent que son règne a également été marqué par la destruction de l'environnement, la corruption et l'élimination de presque tous les rivaux politiques.
ats/afp/lan