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L'humoriste Guillaume Meurice suspendu par Radio France pour avoir répété une blague provocatrice

Guillaume Meurice a été suspendu par Radio France jeudi dans l'attente d'une éventuelle sanction. [AFP]
L'humoriste Guillaume Meurice suspendu par Radio France pour avoir répété une blague provocatrice / Le Journal horaire / 24 sec. / le 2 mai 2024
L'humoriste de France Inter Guillaume Meurice a été suspendu par sa direction dans l'attente d'une éventuelle sanction, après avoir réitéré dimanche une blague polémique lancée fin octobre sur Benjamin Netanyahu, a-t-il annoncé jeudi.

"Pour des raisons indépendantes de ma volonté, je ne participerai pas aux deux prochaines émissions", a commenté le chroniqueur sur X. Il annonce avoir été convoqué par sa direction et risquer une "éventuelle sanction disciplinaire pouvant aller jusqu'à la rupture anticipée de son contrat" pour "faute grave", a-t-il fait savoir.

"Il a été convoqué ce jour par la direction des ressources humaines à un entretien préalable qui aura lieu dans les prochaines semaines", a confirmé le groupe public, sans "présager" de l'issue de l'entretien ni en dévoiler la cause. Dans l'intervalle, l'humoriste est suspendu de l'antenne mais conserve son salaire.

Répétition aux allures de provocations

Cette convocation est liée à l'introduction de sa chronique de dimanche, selon une source interne à la radio. "Il y a des choses qu'on peut dire. Par exemple, si je dis: 'Netanyahu est une sorte de nazi mais sans prépuce', c'est bon. Le procureur, il l'a dit, c'est bon", a-t-il lancé sous les acclamations du public.

Il faisait ainsi référence au récent classement sans suite d'une plainte à son encontre l'accusant d'antisémitisme pour des propos similaires tenus le 29 octobre. Dans sa chronique, il suggérait pour Halloween un "déguisement" de Benjamin Netanyahu, une "sorte de nazi mais sans prépuce", des propos qui avaient fait vivement réagir à droite.

>> Lire à ce sujet : Guillaume Meurice: "Ma blague sur Netanyahu a été instrumentalisée par l'extrême droite et le pouvoir"

L'humoriste avait déjà écopé en novembre d'un avertissement de la direction de Radio France, qu'il conteste devant les prud'hommes. A la suite de nombreuses saisines, l'Arcom, le régulateur de l'audiovisuel, avait adressé une mise en garde à Radio France, une décision rare pour une séquence humoristique.

afp/jop

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