Le gouvernement a sommé les plateformes de procéder à la "suppression rapide des fausses informations", dans un communiqué diffusé samedi.
Ces fausses alertes à la bombe "constituent une menace potentielle pour l'ordre public et la sécurité de l'Etat" et "déstabilisent également la sécurité économique du pays", a-t-il poursuivi.
Durcissement de la loi?
Le ministre indien de l'Aviation Ram Mohan Naidu a envisagé lundi dernier un durcissement des lois sur la sécurité aérienne. Le gouvernement prévoit d'introduire une législation qui inscrirait les contrevenants sur une liste d'interdiction de vol et modifierait la loi sur l'aviation civile afin qu'ils puissent être arrêtés et faire l'objet d'une enquête sans décision de justice.
Selon l'agence Press Trust of India, au moins 275 fausses alertes à la bombe ont été émises depuis la mi-octobre. D'autres médias indiens avancent un nombre bien plus grand, jusqu'à 400. Et 30 vols intérieurs et internationaux opérés par des compagnies aériennes indiennes, dont IndiGo, Vistara et Air India, ont fait l'objet d'alertes à la bombe dans la seule nuit de lundi à mardi dernier.
Et en juin, 41 aéroports ont reçu en une seule journée des fausses alertes à la bombe par courrier électronique, indique la BBC dans un récent article sur les conséquences économiques de cette épidémie.
A la suite des menaces d'attentats à la bombe qui ont visé des vols internationaux opérés par les compagnies aériennes indiennes, des avions ont dû être déroutés, notamment vers le Canada et l'Allemagne, et des avions de chasse ont été envoyés pour escorter des appareils notamment dans l'espace aérien du Royaume-Uni et de Singapour.
Une enquête compliquée
Les autorités de l'aviation civile indienne ont dû contrôler chaque avion visé par une menace. Nombre d'entre elles ont été formulées dans des messages postés sur le réseau X. Elles émanent de comptes anonymes, ce qui complique l'identification des auteurs. Les motivations restent floues et on ignore si ces menaces proviennent d'un seul individu ou d'un groupe.
Jusqu'ici, la police n'a procédé qu'à une arrestation. Un jeune homme de 17 ans a été interpellé pour avoir publié des messages d'alerte à la bombe sur les réseaux sociaux de plusieurs compagnies aériennes.
cab avec les agences