Pour scruter le ciel, Père Gabriel doit monter dans la coupole où se trouve l’un des plus vieux télescopes de l’observatoire. Au Vatican, depuis cinq siècles, l’astronomie est le domaine des Jésuites.
"Malgré le procès fait à Galilée, l’Eglise a toujours été favorable à la science et c’est pour démontrer au monde qu’elle n’était pas contre la science que le Saint-Siège a créé la spécula", explique le Père Gabriele Gionti, vice-directeur de la Spécula Vaticane, mercredi dans le 19h30.
Dessiner la carte du ciel
Au fil du temps, la Spécula Vaticane devient un centre astronomique de référence mondial. En 1891, elle a même participé au projet international pour photographier la carte du ciel, avec un télescope aujourd’hui restauré.
Pendant 12 ans, quatre religieuses vont calculer minutieusement la position de 400'000 étoiles pour dessiner la première carte du ciel. Mais depuis un siècle, l’observatoire se trouve à Castel Gandolfo, au sud de Rome, dans la résidence d’été des papes. C’est dans cette coupole qu’en 1969 Paul VI assiste au premier pas de l’homme sur la Lune. "La NASA lui avait demandé de bénir à distance et de saluer les astronautes", explique le Père Gabriele Gionti.
Un observatoire ouvert au public
Le pape François a décidé de ne pas utiliser la résidence d'été des papes à Castel Gandolfo qui s'est donc transformée en un musée. Depuis quelques semaines, il est même possible de visiter le centre astronomique du Vatican.
Valérie Dupont/hkr