L'UE transfère une réunion de Budapest à Bruxelles en représailles à la visite de Viktor Orban à Moscou
Le Premier ministre hongrois a suscité colère et incompréhension au sein de l'Union européenne en rendant visite au président russe début juillet, une démarche présentée comme "une initiative de paix" qui n'avait pas été discutée avec les autres dirigeants de l'UE.
La Hongrie occupe depuis le 1er juillet et pour six mois la présidence tournante du Conseil de l'UE, une fonction de coordination des travaux législatifs.
Une mesure symbolique, assure Bruxelles
"Nous devons envoyer un signal, même s'il est symbolique, pour signifier que se positionner contre la politique étrangère de l'Union européenne (...) a des conséquences", a expliqué Josep Borrell depuis Bruxelles.
"C'est une mesure symbolique", a-t-il insisté. "Je refuse le mot de boycott, la réunion informelle aura bien lieu avec la participation de tous les Etats membres", a-t-il poursuivi.
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"On se croirait au jardin d'enfants", répond Budapest
"Quelle riposte fantastique ont-ils imaginée", a ironisé le chef de la diplomatie hongroise Peter Szijjarto sur Facebook. "Je ne veux blesser personne, mais on se croirait au jardin d'enfants".
Pour protester contre les initiatives de Viktor Orban, la Commission européenne a de son côté annoncé que ses commissaires ne participeraient pas aux multiples réunions prévues en Hongrie jusqu'à la fin de l'année. L'institution sera représentée "uniquement au niveau des hauts fonctionnaires".
Dans une résolution approuvée à une très large majorité, le Parlement a par ailleurs condamné la visite de Viktor Orban à Moscou, jugeant qu'elle constituait une "violation flagrante des traités et de la politique étrangère commune de l'UE".
Le Premier ministre hongrois critique régulièrement les sanctions contre la Russie et l'aide militaire à Kiev et a constamment cherché à freiner les efforts de l'UE dans ces domaines.
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afp/boi