Depuis le début de la campagne mardi, quelque 900 ballons ont été lancés, selon l'état-major interarmées sud-coréen, qui avait fait état au début de quelque 260 ballons remplis de déchets, notamment piles usagées, mégots de cigarettes et excréments d'animaux.
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"Environ 600 ballons ont été identifiés, avec 20 à 50 ballons par heure se déplaçant dans les airs" dimanche, précise-t-il. Il a conseillé au public de ne pas y toucher et de les signaler aux autorités.
Les ballons ont atterri dans les provinces du nord de la Corée du Sud, y compris la capitale Séoul et la région adjacente de Gyeonggi, qui abritent ensemble près de la moitié de la population du Sud.
Cette fois, les ballons contiennent "des déchets tels que des mégots de cigarettes, des bouts de papier, des morceaux de tissu et du plastique", a indiqué l'état-major, relevant qu'"aucune substance dangereuse n'a été trouvée".
Séoul a condamné mercredi cette action, qualifiée de "bas étage", et le ministère sud-coréen de l'Unification a averti vendredi de contre-mesures si Pyongyang ne cessait pas ces provocations "irrationnelles".
Des "cadeaux sincères"
Pyongyang avait affirmé en début de semaine que ses ballons, des "cadeaux sincères", visaient à riposter à l'envoi sur son territoire de ballons chargés de tracts de propagande contre le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.
La Corée du Nord est depuis longtemps exaspérée par ces actions menées par des militants sud-coréens, qui envoient parfois également de l'argent, du riz ou des clés USB de fictions télévisées sud-coréennes.
Jugeant samedi que l'opération nord-coréenne était "d'une mesquinerie et bassesse inimaginables", le ministre sud-coréen de la Défense a affirmé que ceux envoyés du Sud étaient en revanche des "ballons d'aide humanitaire".
Tracts réautorisés depuis 2023
En 2018, durant une embellie de leurs relations, les deux pays s'étaient accordé pour "cesser entièrement tous actes hostiles l'un envers l'autre", y compris la distribution de tracts. Les parlementaires sud-coréens avaient adopté une loi en 2020 criminalisant l'envoi de tracts au Nord, mais les militants n'y ont pas mis fin.
La même année, Pyongyang, invoquant la poursuite de ces activités, coupait unilatéralement les relations militaires et politiques avec le Sud et détruisait un bureau de liaison intercoréen de son côté de la frontière.
La cour constitutionnelle sud-coréenne a depuis lors annulé la loi, en 2023, au nom de la liberté d'expression.
ats/vajo