Ces accusations tombent dans une période de tensions autour de la Corée du Nord, qui a tiré il y a un peu plus d'une semaine un missile présenté comme le plus avancé de son arsenal et est accusée d'envoyer des milliers de soldats pour aider la Russie dans sa guerre contre l'Ukraine, le tout dans le contexte de l'élection américaine remportée par Donald Trump.
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L'armée sud-coréenne a appelé à la prudence les bateaux et avions civils sud-coréens circulant sur et au-dessus de la mer Jaune, entre la Chine et la péninsule coréenne, indiquant que des navires et des dizaines d'appareils subissaient "quelques perturbations opérationnelles".
"Nous exhortons avec fermeté la Corée du Nord à cesser immédiatement ses provocations GPS et l'avertissons qu'elle sera tenue pour responsable de tout problème qui en découlerait", a poursuivi dans un communiqué l'état-major interarmées de Séoul.
Récepteurs saturés
Le brouillage GPS consiste à émettre des signaux inconnus qui saturent les récepteurs des GPS et les rendent inutilisables pour la navigation. La Corée du Sud a accusé la Corée du Nord à de nombreuses reprises ces dernières années de pratiquer ce type de nuisance depuis son territoire.
En mai, l'armée sud-coréenne a fait état d'une attaque similaire de Pyongyang, en précisant qu'elle n'avait gêné aucune opération militaire dans le Sud.
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"Les attaques de brouillages GPS présentent un véritable risque de sérieux incidents, dont de potentiels accidents d'avion dans le pire des cas", explique Yang Moo-jin, président de l'Université des études nord-coréennes à Séoul, notant que le but de cette campagne n'est "pas clair".
Il pourrait s'agir d'une "intention de détourner l'attention du monde des déploiements de troupes (nord-coréennes en Russie), d'instiller une inquiétude psychologique chez les habitants du Sud ou de répondre aux manoeuvres (militaires sud-coréennes) de vendredi", développe le spécialiste.
"Protéger ses propres communications"
Pour le transfuge Ahn Chan-il, directeur de l'Institut mondial des études nord-coréennes, les brouillages pourraient permettre au Nord de "protéger ses propres communications et échanges de renseignement pendant des opérations militaires cruciales" sur son territoire et à l'étranger.
Ces annonces surviennent une peu plus d'une semaine après un tir d'essai par Pyongyang d'un missile balistique intercontinental (ICBM) présenté par le régime comme le plus avancé de son arsenal.
jfe avec afp