La droite espagnole défile à Madrid contre l'amnistie en faveur des séparatistes catalans
"Je vous demande de retirer cette amnistie!", a lancé Alberto Nuñez Feijoo, le dirigeant du Parti populaire (droite), qui a convoqué cette manifestation à laquelle participaient environ 20'000 personnes selon la préfecture, quatre fois plus d'après les organisateurs.
"L'Espagne n'est pas à vendre (...), l'Espagne est un Etat de droit dans lequel tous les citoyens sont égaux devant la loi, devant la justice", a-t-il ajouté, en présence de deux anciens Premiers ministres conservateurs, José Maria Aznar et Mariano Rajoy.
Une exigences des partis séparatistes catalans
L'amnistie des militants impliqués dans la tentative de sécession avortée de la Catalogne en 2017 est une exigence posée par deux partis séparatistes catalans en échange de leur soutien à Pedro Sanchez. Le Premier ministre socialiste avait besoin de ce soutien pour être reconduit au pouvoir après les législatives de juillet 2023.
Le Congrès des députés espagnols se réunira le 30 mai pour approuver définitivement la loi d'amnistie. Cette mesure pourrait profiter avant tout à Carles Puidgemont. Le président régional catalan de l'époque s'était réfugié en Belgique après l'échec de la tentative de sécession de 2017 et a ainsi échappé à la justice espagnole.
La proposition, décrite par Pedro Sanchez comme un "pas courageux et nécessaire vers la réunification", a été approuvée en première lecture par les députés le 14 mars.
afp/dk