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La famille de l'une des victimes de l'implosion du Titan porte plainte aux Etats-Unis

La famille de l'une des victimes de l'implosion du Titan porte plainte aux Etats-Unis. [Keystone - OceanGate Expeditions via AP]
La famille de l'une des victimes de l'implosion du Titan porte plainte aux Etats-Unis / Le Journal horaire / 29 sec. / le 8 août 2024
La famille de l'explorateur français Paul-Henri Nargeolet, mort l'année dernière dans l'implosion du submersible de tourisme d'OceanGate, le Titan, accuse devant la justice américaine cette société de "négligence grave". Elle réclame 50 millions de dollars.

Selon l'un des avocats de la famille, la requête a été déposée mardi devant un tribunal de Seattle (nord-ouest des Etats-Unis) contre OceanGate.

Le Titan, petit engin d'environ 6,5 m opéré par cette entreprise américaine privée, avait plongé le 18 juin 2023 pour aller observer l'épave du Titanic. Il avait peu après implosé, tuant sur le coup les cinq hommes à bord.

Parmi eux figuraient Stockton Rush, le patron américain et fondateur d'OceanGate Expeditions, organisatrice du voyage, l'homme d'affaires britannique Hamish Harding, Shahzada Dawood, un important homme d'affaires pakistanais et son fils, Suleman, ainsi que Paul-Henri Nargeolet.

Des réponses attendues

"Nous espérons que, grâce à ce procès, nous obtiendrons des réponses pour la famille quant à ce qui s'est exactement passé, qui était impliqué et comment ces personnes ont pu laisser cela arriver", a déclaré l'avocat, ajoutant que la plainte comprenait des éléments quant à de "sérieux problèmes concernant le submersible".

Selon un autre avocat de la famille, Stockton Rush "n'a pas été franc avec l'équipage et les passagers quant aux dangers dont lui et plusieurs autres étaient au courant".

Une vie consacrée au célèbre navire

Paul-Henri Nargeolet avait consacré sa vie à la visite de l'épave du Titanic, avec à son actif six des huit missions d'exploration qui ont permis entre 1987 et 2010 de ramener à la surface plus de 5000 objets de l'épave, gisant au fond de l'Atlantique Nord, bien au large de Terre-Neuve.

Paul-Henri Nargeolet, ici à Boston en 1996, figure parmi les victimes de l'implosion du Titan en juin 2023. [KEYSTONE - JIM ROGASH]
Paul-Henri Nargeolet, ici à Boston en 1996, figure parmi les victimes de l'implosion du Titan en juin 2023. [KEYSTONE - JIM ROGASH]

OceanGate, qui faisait payer 250'000 dollars la place dans le submersible, a suspendu ses activités après la tragédie, à la suite de révélations concernant sa politique en matière de sécurité qui avait suscité des inquiétudes par le passé.

Le contact avait été perdu moins de deux heures après le départ du Titan, lors de la phase de descente du submersible. Des débris ont été retrouvés sur le fond marin à une profondeur de près de 4000 mètres. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes pour élucider les causes de la catastrophe.

ats/ami

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