La France annonce des "moyens exceptionnels" après deux attentats déjoués cette année

"La menace terroriste islamiste est réelle, elle est forte (...) elle n'a jamais faibli", a déclaré Gabriel Attal lors d'une visite à la gare Saint-Lazare, à Paris, après le relèvement du dispositif Vigipirate à son niveau maximal. Le Premier ministre français a également annoncé que 4000 militaires supplémentaires seraient placés "en alerte".

>> Lire sur ce sujet : La France rehausse son niveau Vigipirate à "urgence attentat" après l'attaque à Moscou 

Deux projets d'attentat ont été "déjoués" en France depuis le début de l'année, a-t-il précisé, ajoutant que 45 projets d'attentats avaient été déjoués depuis 2017 et que 760 étrangers radicalisés avaient été "reconduits à la frontière" depuis cette date.

Plusieurs interpellations

Selon le ministère de l'Intérieur, le premier attentat déjoué remonte au 10 janvier, avec l'interpellation d'une personne dont le projet visait des "cibles juives" ou une "boîte de nuit LGBT". Le second, le 5 mars, concernait un homme de 62 ans pour un projet d'attentat contre des édifices religieux chrétiens.

"Nous agissons en amont, nous agissons sur tous les fronts", a déclaré Gabriel Attal. "Notre lutte contre le terrorisme ne se paie pas de mots. Elle est très concrète et notre main ne tremblera jamais face au terrorisme, jamais face à l'islamisme", a-t-il ajouté.

Le fait de l'EI au Khorasan

Les projets d'attentats déjoués sur sol français ces derniers mois sont le fait de l'EI-K (groupe Etat islamique au Khorasan), qui a revendiqué l'attentat de Moscou, selon le président français Emmanuel Macron, qui s'est exprimé lundi à son arrivée en Guyane pour une visite de deux jours.

Le chef de l'Etat a aussi précisé qu'une entité de l'EI avait bel et bien "fomenté" l'attentat de Moscou et l'avait "mis à exécution", citant les informations des services de renseignement français et de leurs principaux partenaires.

>> Les précisions de Régis Genté dans La Matinale :

"Prêts" pour assurer la sécurité des Jeux olympiques

A quatre mois des Jeux olympiques, le gouvernement français veut montrer qu'il prend la menace au sérieux, tout en rassurant sur sa capacité à la maîtriser. La police, la gendarmerie et les renseignements français "seront prêts" pour assurer la sécurité des Jeux, a affirmé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

"Nous empêchons des attentats de se dérouler quasiment tous les mois", a-t-il insisté, relevant que "la menace islamiste" pouvait "toucher tout le monde, à tout moment, pas que la France".

afp/lia