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La France demande à la Suisse d'extrader l'homme soupçonné du meurtre d'une étudiante à Paris

Les funérailles de la jeune étudiante tuée à Paris ont eu lieu à Versailles le 27 septembre 2024. [AFP - Henrique Campos]
La France a demandé à la Suisse d'extrader l'homme soupçonné du meurtre d'une étudiante à Paris / Le Journal horaire / 20 sec. / le 10 octobre 2024
La France a déposé mardi auprès des autorités suisses une demande d'extradition de l'homme soupçonné du meurtre, à Paris, d'une étudiante de 19 ans, a annoncé jeudi matin le ministre français de la Justice Didier Migaud sur la chaîne BFMTV. Les autorités suisses ont confirmé l'information.

Une information judiciaire avait été ouverte pour viol et homicide après la découverte, le 21 septembre dernier, du corps de la jeune étudiante à l'université Paris-Dauphine, retrouvée enterrée dans le bois de Boulogne, dans l'ouest parisien. Le principal suspect, un Marocain âgé de 22 ans, a été interpellé dans le canton de Genève le 24 septembre.

>> Plus de détails dans notre article : Un suspect interpellé à Genève après le meurtre d'une étudiante à Paris

"La France insistera, bien évidemment, pour que cette personne soit jugée en France", a ajouté Didier Migaud. La demande "a été faite par la France dans les délais. Maintenant, il faut que la procédure suive son cours. [...] Il est aujourd'hui détenu en Suisse, donc il y a une garantie au niveau de sa détention", a-t-il rassuré.

La porte-parole de l'Office fédéral de la justice Ingrid Ryser a confirmé le dépôt de la demande. L'Office est en train de l'examiner et la procédure d'extradition suit son cours, a-t-elle ajouté, sans donner plus de détails.

Récidiviste

Le suspect avait déjà été condamné en 2021 pour viol, puis libéré en juin 2024, "en fin de peine", selon le parquet de Paris. Il avait ensuite été placé dans un centre de rétention administrative (CRA) à Metz. A sa sortie, il a été assigné à résidence dans un hôtel du département français de l'Yonne, où il ne s'était jamais rendu. N'ayant pas respecté son obligation de pointer, il avait été inscrit au fichier des personnes recherchées la veille du meurtre, le 19 septembre.

Il était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français, suscitant de vives réactions, en particulier à l'extrême droite. Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau a également exhorté à "faire évoluer l'arsenal juridique" de la France.

ats/vic

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