La future équipe de Donald Trump victime de menaces
La porte-parole du président élu Karoline Leavitt a dénoncé des attaques "anti-américaines".
L'ancien parlementaire Lee Zeldin, choisi par Donald Trump pour prendre la tête de l'Agence de protection de l'environnement, a dit avoir été visé mercredi avec sa famille par "une menace à la bombe" accompagnée d'un "message à thématique propalestinienne".
L'élue Elise Stefanik, nommée par Donald Trump pour être ambassadrice américaine à l'ONU, a affirmé avoir également été "avertie d'une alerte à la bombe à [son] domicile".
Le FBI a confirmé avoir "connaissance de nombreuses alertes à la bombe et de faits de swatting visant des personnes amenées à rejoindre la prochaine administration". Le swatting est une pratique qui consiste à provoquer des descentes de police chez les victimes en prétextant qu'un crime s'y déroule.
Dans le 12h30 de la RTS, Amy Green, spécialiste de la politique américaine, qualifie ce phénomène de "retour de bâton": "Depuis 2017 et l'arrivée de Donald Trump au pouvoir, nous assistons à une nouvelle ère de violences en politique. Mais son entourage devient aussi la cible de cette même violence qu'il a contribué à normaliser."
"Donald Trump, comme d'autres figures politiques de premier plan, reçoit régulièrement des menaces de mort", souligne Amy Green.
Condamnation de Joe Biden
"Nous prenons toutes les menaces potentielles au sérieux", a poursuivi le FBI. Informé de la situation, le président sortant Joe Biden a condamné "sans équivoque les menaces de violence politique", selon un communiqué de la Maison Blanche.
L'administration du démocrate est en contact avec les autorités fédérales et l'équipe du milliardaire républicain sur le sujet, a-t-elle précisé. Joe Biden s'est engagé à tout faire pour permettre une transition "pacifique et ordonnée" avec le président élu.
La campagne présidentielle a été l'une des plus tendues de l'histoire moderne des Etats-Unis, Donald Trump ayant notamment été victime de deux tentatives d'assassinat.
"Nous pouvons nous attendre à quatre années de tensions intenses, dans un pays toujours plus fracturé. Rien n'indique, pour l'instant, que les Américains sont sur le chemin de la réconciliation ou de l'apaisement", souligne Amy Green.
Donald Trump sera investi pour son second mandat le 20 janvier prochain.
vajo avec afp