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La justice colombienne ordonne la chasse des hippopotames d'Escobar

Des hippopotames, descendants d'un petit troupeau introduit par le baron de la drogue Pablo Escobar, à l'état sauvage dans un lac près du parc à thème Hacienda Napoles, autrefois zoo privé d'Escobar, à Doradal, dans le département d'Antioquia, en Colombie, le 19 avril 2023. [AFP - Raul Arboleda]
La justice colombienne ordonne la chasse des hippopotames d'Escobar / Le Journal horaire / 30 sec. / le 7 septembre 2024
Un tribunal colombien a ordonné vendredi des "mesures d'éradication" des hippopotames descendant d'un couple introduit dans le pays dans les années 1980 par le chef du cartel de drogue Pablo Escobar. Se reproduisant de manière incontrôlée, les animaux sont plus de 150.

Le tribunal administratif de Cundinamarca a fixé un délai de trois mois au ministère de l'Environnement pour qu'il émette "une règlementation visant des mesures d'éradication de l'espèce", qui affecte "l'équilibre écologique", selon la décision publiée sur son site en ligne. Les magistrats ont précisé que les mesures devraient inclure "la chasse contrôlée et la stérilisation" des hippopotames.

Le ministère avait déjà annoncé à la fin 2023 un plan visant à stériliser une partie de la population de l'espèce envahissante et à euthanasier les autres. Mais les stérilisations avancent au ralenti et aucun animal n'a encore été euthanasié. Un projet de transporter quelques spécimens vers le Mexique, l'Inde et les Philippines n'a jamais abouti.

Plus de 1000 en 2035

Les premiers hippopotames sont arrivés en Colombie sur un caprice de Pablo Escobar, qui a fait venir un couple d'Afrique dans son zoo personnel de l'hacienda Napoles, dans la région du Magdalena Medio (centre-nord).

Après la mort du célèbre trafiquant de drogue, tué par la police en 1993, et la saisie de ses biens, les mammifères ont été laissés sans surveillance et ont commencé à se reproduire. Certains ont attaqué des pêcheurs sur le fleuve Magdalena, le plus important du pays.

A la fin 2023, 166 hippopotames ont été comptabilisés. Selon les estimations du ministère de l'Environnement, leur population pourrait croître à 1000 individus d'ici à 2035 si leur expansion n'est pas arrêtée.

Expertes et experts affirment que la croissance incontrôlée de la population menace les espèces locales telles que le lamantin. Mais les organisations qui défendent les droits des animaux et les personnes professionnelles du tourisme s'opposent à la chasse de ces mastodontes à la peau rose.

ats/sjaq

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