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La ministre française des Sports et des JO se baigne dans la Seine

La ministre française des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra, s'est baignée dans la Seine, dont la qualité de l'eau sera cruciale pour la tenue de certaines épreuves des JO, le 13 juillet 2024. [BFMTV - Capture d'écran]
La ministre française des Sports et des JO se baigne dans la Seine / Le Journal horaire / 26 sec. / samedi à 12:02
La ministre française des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra, s'est baignée samedi matin dans la Seine, dont la qualité de l'eau sera cruciale pour la tenue de certaines épreuves des Jeux olympiques qui débutent dans moins de deux semaines.

Après plusieurs salves de mauvais résultats en raison d'une météo très pluvieuse, les autorités locales ont annoncé vendredi que l'eau de la Seine avait été conforme aux standards de baignade "onze jours, ou dix jours" sur les douze derniers.

Les épreuves olympiques de triathlon et de nage en eau libre doivent s'y dérouler, au niveau du Pont Alexandre III, en plein centre de Paris.

Bonnet sur la tête, combinaison noire et lunettes de plongée: la ministre des Sports s'est, elle, baignée vers le pont des Invalides, proche du pont Alexandre III, selon des images de la télévision française BFMTV. "Bonheur total, engagement tenu", a-t-elle dit à sa sortie de l'eau à un journaliste de la chaîne qui lui tendait un micro. "Elle est douce, elle est bonne: 20 degrés. Génial!" Puis elle a replongé dans le fleuve.

Semblant très à l'aise, l'ancienne championne de tennis n'a cependant pas échappé à une glissade en entrant dans le fleuve, accompagnée par le porte-drapeau de l'équipe de France paralympique, le paratriathlète Alexis Hanquinquant, avec qui elle dit avoir fait un pari.

Elle a devancé de quelques jours sa rivale, la maire de Paris Anne Hidalgo, qui a programmé de se baigner le 17 juillet si la qualité de l'eau le permet. Emmanuel Macron a également promis de piquer une tête dans la Seine avant le coup d'envoi des JO.

Pluies incessantes et normes de baignade

L'organisation des JO de Paris ainsi que l'Etat et la mairie sont sur les dents en raison de pluies incessantes depuis le printemps qui ont obligé au report des répétitions de la cérémonie d'ouverture, ainsi que d'un entraînement de l'équipe de France de nage en eau libre.

La qualité de l'eau de la Seine était conforme aux normes de baignade "onze jours, ou dix jours" sur les douze derniers, a indiqué vendredi l'adjoint à la mairie de Paris chargé des Jeux olympiques et de la Seine. "On espère qu'il va faire un peu meilleur, mais on n'a pas du tout d'inquiétude sur la possible tenue des compétitions, qui vont se faire", a-t-il ajouté.

Le fleuve parisien – réputé impropre à la baignade depuis des décennies – a fait l'objet d'importants travaux de dépollution depuis 2015 dans le cadre d'un plan "baignade" d'un budget de 1,4 milliard d'euros, des travaux qui se sont accélérés avec la perspective des JO (lire encadré). L'objectif est d'ouvrir le fleuve à la baignade pour le grand public à partir de l'été 2025.

Rendre la Seine baignable pour les JO de Paris: une promesse à 1,4 milliard de francs

sjaq et les agences

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De l'Eau de Seine en bouteille

James Colomina s'est installé au bord de la Seine, non loin de la Tour Eiffel pour vendre ses bouteilles d'eau "finement polluée". [James Colomina]
James Colomina s'est installé au bord de la Seine, non loin de la Tour Eiffel pour vendre ses bouteilles d'eau "finement polluée". [James Colomina]

Presque comme un parfum, des bouteilles d'une "Eau de Seine finement polluée" de cinquante centilitres en vente pour dix euros... c'est ce que l'artiste toulousain James Colomina a proposé mercredi sur les quais du fleuve, de l'autre côté de la Tour Eiffel, comme le raconte notamment France 3.

L'artiste de rue, connu pour installer ses œuvres – peintes en rouge vif – dans l'espace public, sans autorisation, entendait ainsi dénoncer le coût exhorbitant de la dépollution de la Seine pour permettre d'y tenir des épreuves olympiques. Pour lui, c'est de l'argent qui va être perdu: "Personne n'y croit (...) On aurait pu en faire autre chose. Au lieu de virer tous les sans-abris de Paris, ils auraient pu mettre un peu d'argent pour trouver des logements", dit-il, cité par le média français.

Sur les cinquante bouteilles préparées, il en a vendu une à un touriste anglais, en lui précisant bien de ne pas boire l'eau, "parce qu'on ne sait jamais!"

Au bout de deux heures, le street artist et son comparse ont été repérés par la police qui leur a demandé de remballer l'installation et quitter les lieux sur le champ.

sjaq