La présidente de l'université Columbia à New York démissionne, après les manifestations propalestiniennes
"Je fais cette annonce maintenant pour que la nouvelle direction soit en place avant le début du prochain semestre", a-t-elle écrit dans un message relayé par le journal étudiant de Columbia.
L'université, qu'elle dirigeait depuis juillet 2023, a été l'une des premières à se mobiliser au début de la guerre que conduit Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza, en riposte à l'attaque sanglante du mouvement palestinien sur son sol le 7 octobre.
Des manifestations pro-palestiniennes agitent plusieurs campus américains
Militants et étudiants avaient été délogés manu militari le 30 avril par la police anti-émeute et l'habituelle grande cérémonie de remise des diplômes a été annulée. Depuis, la plupart des étudiants ont quitté le campus pour la coupure estivale.
L'université privée a été accusée d'un côté de ne pas avoir lutté assez fermement contre l'antisémitisme, et de l'autre, d'avoir eu la main trop lourde contre les groupes d'étudiants pro-palestiniens en faisant appel à la police pour intervenir.
Auditionnée par le Congrès
Très critiquée pour avoir appelé la police, la présidente Minouche Shafik, économiste américaine d'origine égyptienne, avait aussi été auditionnée par le Congrès avec d'autres présidents d'universités, accusés de ne pas assez protéger les étudiants juifs.
Durant cette "période de crise", il a été "difficile de surmonter les vues divergentes au sein de notre communauté", écrit-elle. "Au cours de l'été, j'ai pu réfléchir et j'ai décidé que ma démission permettrait à Columbia de mieux faire face aux défis à venir."
Elle ajoute avoir "essayé de traiter tout le monde avec équité et compassion" et affirme que les "menaces" dont ses collègues, ses étudiants et elle-même ont fait l'objet ont été particulièrement "douloureuses" à vivre.
Avant Minouche Shafik, la présidente de l'université de Pennsylvanie, Elizabeth Magill, et son homologue d'Harvard, Claudine Gay, avaient démissionné en lien avec le conflit, respectivement en décembre et en janvier.
ats/afp/lan