"Les autorités du Venezuela doivent mettre fin aux détentions, à la répression et à la rhétorique violente contre les membres de l'opposition", a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell mercredi sur le réseau social X, quelques heures après avoir demandé un "accès immédiat aux procès-verbaux des bureaux de vote", faute de quoi le résultat officiel du scrutin ne sera pas reconnu.
"La transparence est impérative dans les opérations de recomptage électoral", a également exhorté le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez, appelant "au calme, au civisme et au respect des droits fondamentaux".
Nicolas Maduro a été proclamé réélu pour un troisième mandat jusqu'en 2031, avec 51,2% des voix contre 44,2% à son adversaire. L'opposition dénonce une "fraude massive" du pouvoir socialiste et exige un dépouillement transparent des bulletins de vote.
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Depuis lundi, au moins 11 civils dont deux mineurs ont été tués au cours des manifestations, selon quatre ONG de défense des droits humains. Le procureur général Tarek William Saab a fait état d'un 12e mort, un soldat tué par balle.
On dénombre également 84 civils et 23 militaires blessés, d'après des chiffres respectivement de l'ONG Enquête nationale sur les hôpitaux et du ministère de la Défense. Selon le parquet vénézuélien, "749 délinquants" ont été arrêtés dans le cadre des manifestations, certains pour "terrorisme".
afp/lia
L'opposition n'arrivera "jamais au pouvoir", affirme Nicolas Maduro
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a accusé mercredi la cheffe de l'opposition Maria Corina Machado et son candidat à la présidentielle Edmundo Gonzalez Urrutia d'avoir "du sang sur les mains" après les manifestations meurtrières qui ont éclaté après sa réélection contestée.
"M. Gonzalez Urrutia, montrez votre visage, sortez de votre cachette, ne soyez pas lâche, Mme Machado (...) vous avez du sang sur les mains", a déclaré Nicolas Maduro lors d'une conférence de presse avec des correspondants étrangers au palais présidentiel de Miraflores. "Ils sont le mal du Venezuela (...) ils n'arriveront jamais au pouvoir", a-t-il ajouté, ajoutant que "ces personnes doivent être derrière les barreaux et justice doit être rendue".