"J'ai peur que les autorités l'apprennent, mais je n'ai pas d'autre choix". Reportage auprès d'un cultivateur près de New Delhi qui, comme tant d'autres, défriche ses terres par le feu, une pratique courante mais illégale qui aggrave la pollution dans le nord de l'Inde.
Ali Sher, cultivateur, brûle ses chaumes après la récolte de riz pour préparer ses champs à la culture du blé. S'il est pris, il risque une lourde amende et la perte de subventions. Mais, selon lui, le brûlis est le seul moyen de défricher rapidement. "Si je ne plante pas le blé maintenant, il sera trop tard", dit-il.
Chaque année en début d'hiver, ces feux rendent l'air de Delhi encore plus mortel. Une étude, publiée dans la revue médicale Lancet, attribue à la mauvaise qualité de l'air la mort prématurée de 1,67 million d'Indiens et d'Indiennes en 2019.
Le gouvernement fédéral indien a débloqué des millions d'euros pour aider les agriculteurs à acheter des engins et renoncer aux brûlis.
afp/miro
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