La ville de Séville prive les logements saisonniers illégaux d'eau pour lutter contre le surtourisme
C’est une mesure radicale que vient d’adopter la mairie de Séville pour s’attaquer aux logements touristiques illégaux. La ville andalouse a décidé de couper l’eau aux 5000 logements pirates recensés.
Pour son maire, le conservateur José Luis Sanz, cette décision drastique s'explique par les problèmes de cohabitation entre les touristes et les habitants. "Il est évident que le tourisme commence à générer certains problèmes de cohabitation avec les habitants dans certains quartiers du centre historique ou dans le fameux quartier de Triana. Et l’abondance des appartements touristiques est sans aucun doute à l’origine de ce malaise", explique-t-il dans La Matinale.
"Évidemment, nous n’allons pas couper l’eau à un appartement habité, mais s’il est utilisé comme logement touristique sans licence, on le fera", déclare-t-il.
>> Pour aller plus loin sur le sujet, écouter l'épisode du Point J sur la lutte contre le surtourisme : Podcast - Comment lutter contre le surtourisme?
Contrôles de police
Pour y parvenir, la mairie a l’intention de déployer des patrouilles de policiers chargés de contrôler la légalité des logements touristiques . Or, il en existe 9500 dans toute la ville, soit 23% de plus que l’an passé.
Pour l’instant, la mairie n’envisage pas de moratoire sur les nouvelles licences sur le modèle de Barcelone, l’autre grande ville touchée par le surtourisme qui compte en finir avec les appartements de location saisonnière.
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Sujet radio: Diane Cambon
Adaptation web: juma