"Pour les 50 km/h, ça relève de ma décision. Ce sera au 1er octobre. On y travaille depuis 18 ans, donc ce n'est pas un sujet nouveau", a déclaré Anne Hidalgo, qui avait promis de prendre cette mesure après les Jeux olympiques et paralympiques – qui se sont terminés dimanche.
Le ministère des Transports, démissionnaire, n'a pas souhaité commenter les déclarations la maire de Paris. Il a toutefois rappelé lundi que si le périphérique était une voie de la Ville de Paris, l'Etat avait son mot à dire à plusieurs titres.
Sa vitesse maximale est en effet régie par le code de la route et ne peut être modifiée que par décret pris par le gouvernement. Si la Mairie souhaite abaisser la vitesse pour des raisons de sécurité ou de protection de l'environnement, elle doit le faire sous contrôle de l'Etat, a tenu à redire le ministère des Transports.
Oppositions et soutiens
Au début de l'année, le ministre des Transports alors en poste, Clément Beaune, avait affirmé que l'Etat "ne validera(it) pas" cette mesure alors que la ministre de la Transition énergétique de l'époque, Agnès Pannier-Runacher, avait dénoncé une mesure "antisociale" et susceptible de générer davantage de bouchons et donc d'émissions de CO2.
L'adjoint écologiste à la voirie de la capitale David Belliard avait lui défendu la mesure d'abaissement de la vitesse, en avançant "une mesure de bien commun qui a un intérêt collectif".
Vitesse déjà réduite
En 2014, la vitesse avait été réduite de 10 km/h, pour passer de 80 km/h à 70 km/h sur cet anneau de circulation qui dessert Paris et ses environs.
Depuis, les quelque 550'000 riverains de l'autoroute urbaine ont connu une "réduction des nuisances sonores, notamment la nuit: un peu plus d'un décibel en moins la nuit, et 0,5 décibel le jour", avait fait valoir en janvier David Belliard.
"Si le gain environnemental d'un passage de 130 à 110 km/h est démontré, celui de 90 à 70 est déjà très discutable tant en matière de pollution au NO2 qu'en matière de bruit", avaient en revanche rétorqué cinq élus parisiens de droite dans une tribune.
"Aucune des études publiées n'a jamais démontré l'intérêt d'un passage de 70 à 50 km/h", ont-ils aussi fait valoir.
ats/juma