La tempête Boris a causé la mort de sept personnes en Roumanie, sept en Pologne, cinq en Autriche et trois en République tchèque. Plusieurs autres sont portées disparues.
Si la situation météorologique semble s'améliorer en plusieurs endroits, les sols restent saturés et les rivières sortent toujours de leur lit, ce qui amène les autorités à réclamer des populations qu'elles conservent la plus grande prudence.
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60'000 foyers tchèques toujours privés d'électricité
En Autriche, 26 villages sont toujours coupés du monde extérieur et alors que le soleil revient, "on découvre l'ampleur de la catastrophe", selon la gouverneure régionale. Au total, 33'000 interventions ont eu lieu depuis le début des pluies torrentielles et de forts vents.
A Vienne, quatre lignes du métro restent partiellement fermées, comme l'ensemble des parcs de la ville en raison des possibles chutes d'arbres.
En République tchèque, un peu plus de 60'000 foyers sont encore privés d'électricité, principalement dans le nord-est. Le plus grand bassin de rétention du pays, l'étang Rozmberk (sud), inonde ses berges.
L'Europe se réchauffe
Des études visant à déterminer si la tempête Boris est liée au changement climatique sont attendues dans les prochains mois, a précisé mardi la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), dont les équipes se sont mobilisées sur le terrain ces derniers jours.
Mais "quand on regarde de près, on voit que ce genre d'événements a augmenté ces dernières années (..) dans une Europe qui s'est réchauffée à un rythme bien plus élevé que le reste du monde", a expliqué Andreas von Weissenberg, responsable régional des catastrophes, du climat et des crises, lors du point de presse régulier de l'ONU.
"Ces inondations ont été qualifiées d'historiques, et c'est vrai, mais le changement climatique bouscule les choses, et bientôt nous parlerons peut-être d'une cadence annuelle", a-t-il prévenu, appelant à consacrer davantage de fonds à lutter contre le changement climatique.
afp/miro
Ursula von der Leyen annonce une aide de 10 milliards
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé jeudi à Wroclaw, en Pologne, une aide de 10 milliards d'euros pour les pays d'Europe centrale touchés par les inondations. Cette somme sera prise sur le fonds de cohésion de l'UE.
"À première vue, il est possible de mobiliser 10 milliards d'euros du Fonds de cohésion pour les pays touchés. Il s'agit d'une réaction d'urgence", a déclaré Ursula von der Leyen après une réunion avec des chefs de gouvernement polonais, tchèque, autrichien et slovaque.
Ursula von der Leyen a trouvé "déchirant de voir la destruction et la dévastation" entraînées par les inondations", mais également "réconfortant de voir l'énorme solidarité entre les habitants" des pays touchés, a-t-elle dit à la presse.