Le NPP dirigé par Anura Kumara Dissanayake a remporté la majorité absolue des sièges au Parlement, selon des résultats partiels publiés vendredi par la commission électorale. Après dépouillement de plus de trois quarts des bulletins exprimés, la coalition a remporté au moins 123 des 225 sièges du nouveau Parlement.
La coalition de gauche NPP, menée par le parti du président, le Front de libération du peuple (JVP, d'inspiration marxiste), est en tête dans la quasi-intégralité des circonscriptions électorales, alors qu'elle ne disposait que de trois des 225 sièges du Parlement sortant.
Pays en crise
Marxiste de formation, mais largement converti à l'économie de marché depuis, Anura Kumara Dissanayake, 55 ans, a été élu en septembre à la tête d'un pays épuisé par la pire crise économique de son histoire et une brutale cure d'austérité.
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Ses promesses de réduire les taxes sur les produits de première nécessité et d'éradiquer la corruption lui ont assuré un large soutien des électeurs.
"Nous pensons que cette élection est cruciale et marquera un tournant pour le pays", a déclaré le dirigeant devant la presse en votant dans la capitale sri lankaise Colombo.
Elections dans le calme
"Le NPP attend de ce scrutin un mandat clair et une forte majorité au Parlement", a ajouté Anura Kumara Dissanayake. Encadré par plus de 80'000 policiers, le scrutin anticipé s'est déroulé sans incident majeur.
Le dépouillement des suffrages des 17 millions d'électeurs inscrits a débuté jeudi dès la fermeture des bureaux de vote à 16h00 locales (11h30, heure suisse).
Tous les analystes ont prédit la large victoire du camp présidentiel face à des adversaires divisés. "L'opposition est morte", a estimé l'analyste Kusal Perera. "Le résultat du scrutin est une affaire classée: le NPP formera le prochain gouvernement."
Aide du FMI
L'économie du Sri Lanka s'est effondrée en 2022, contraignant son gouvernement à faire défaut sur sa dette publique, alors estimée à 46 milliards de dollars (41 milliards de francs).
Plusieurs semaines de manifestations populaires contre les pénuries et l'inflation qui ont suivi ont causé en juillet 2022 la chute du président de l'époque, Gotabaya Rajapaksa.
En échange d'une aide de 2,9 milliards de dollars (2,6 milliards de francs) du Fonds Monétaire International (FMI), son successeur Ranil Wickremesinghe a multiplié les hausses d'impôts et les coupes dans les dépenses publiques.
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Sur fond de fragile embellie économique, Anura Kumara Dissanayake a exprimé sa volonté de renégocier quelques-unes des clauses de cet accord.
afp/jtr