Modifié

Le créateur présumé d'une messagerie pour criminels arrêté grâce à une opération internationale

Europol a participé à l'enquête ayant permis l'arrestation du "cerveau" présumé de la messagerie Ghost (image d'illustration). [AP photo / Keystone - Peter Dejong]
Le créateur présumé d'une messagerie du crime arrêté lors d'une vaste opération internationale / Le Journal horaire / 29 sec. / aujourd'hui à 14:03
Un Australien soupçonné d'avoir créé une messagerie cryptée utilisée par des criminels partout dans le monde pour gérer trafics de drogue, blanchiment d'argent et assassinats a été arrêté lors d'une vaste opération policière internationale.

L'application, un moteur de blog connu sous le nom de "Ghost" et que son concepteur affirmait impossible à pirater, a servi à des centaines de criminels en Europe, au Moyen-Orient et en Asie, ont annoncé mercredi les forces de l'ordre internationales.

Elle a été démantelée après plusieurs années d'enquête par les autorités de neuf pays, avec le soutien d'Europol et d'Eurojust.

Cinquante et une personnes arrêtées

Depuis deux ans, les forces de l'ordre avaient piraté le réseau et regardaient les utilisateurs discuter trafic de drogue, blanchiment d'argent, assassinats et autres violences graves.

Près de 50 personnes ont été arrêtées en Italie, Irlande, Suède, Canada et Australie.

Cinq délits

Cet Australien de 32 ans vivait chez ses parents à Narwee, dans l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud, et n'avait pas de casier judiciaire. Il s'est montré "légèrement surpris" quand les policiers sont venus l'arrêter, a déclaré le commissaire adjoint de la police fédérale australienne, Ian McCartney.

Il a été inculpé de cinq délits, dont le plus grave est passible de dix ans de prison.

Un laboratoire de drogue a été démantelé en Australie, tandis que des armes, de la drogue et plus d'un million d'euros en espèces ont été saisis dans le monde jusqu'à présent, selon Europol.

La police a, en outre, mis la main sur 376 téléphones disposant d'un accès à Ghost.

Autodestruction des messages

Créé il y a neuf ans, Ghost ne fonctionnait que sur des smartphones spécialement modifiés.

L'application, utilisée par des centaines de criminels présumés pour ses avantages en termes de configuration et d'anonymat, offrait la possibilité d'envoyer un message suivi d'un code spécifique qui entraînait l'autodestruction de tous les messages sur le téléphone cible, a expliqué Eurojust dans un communiqué.

Mais les serveurs ont été repérés en France et en Islande, et les actifs financiers aux États-Unis, a précisé Europol.

Les enquêteurs ont réussi en 2022 à accéder au contenu crypté en s'infiltrant dans l'une des mises à jour proposées par le créateur de l'application. Pendant deux ans, ils ont pu suivre la popularité croissante de la plateforme auprès des criminels.

afp/juma

Publié Modifié