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Le militant écologiste Paul Watson reste en prison au Groenland jusqu'au 18 décembre

Le militant écologiste Paul Watson reste en prison au Groenland jusqu'au 18 décembre. [KEYSTONE - LISA RATHKE]
Le militant écologiste Paul Watson reste en prison au Groenland jusqu'au 18 décembre / Le Journal horaire / 19 sec. / aujourd'hui à 15:02
L'affaire dure depuis plus de quatre mois: le tribunal de Nuuk a décidé lundi du maintien en détention provisoire du militant écologiste Paul Watson, en attendant la décision du gouvernement danois sur la demande d'extradition du Japon liée à son combat pour les baleines.

"Le tribunal du Groenland a décidé aujourd'hui que Paul Watson serait maintenu en détention jusqu'au 18 décembre 2024 afin d'assurer sa présence dans le cadre du processus d'extradition", a indiqué la police dans un communiqué.

"Nous sommes en désaccord avec cette décision et avons fait appel", a réagi une avocate du militant, Julie Stage.

L'Américano-Canadien, qui fête ses 74 ans lundi, a été arrêté à Nuuk, capitale du Groenland, territoire autonome danois, le 21 juillet. Il était alors en route avec son navire le John Paul DeJoria pour intercepter un navire-usine baleinier nippon flambant neuf.

>> Relire : Paul Watson, détenu au Groenland, a demandé l'asile politique à la France

C'est dans une autre affaire de chasse à la baleine, remontant à 2010, que le Japon demande son extradition, qualifiée de "politique" par ses défenseurs.

Fondateur de Sea Shepherd et de la fondation en faveur des océans qui porte son nom, Paul Watson est une figure emblématique de la lutte contre la chasse à la baleine.

Demande d'extradition du Japon

Le ministère de la Justice danois, qui a consulté dans cette affaire la police groenlandaise et la direction générale du parquet, a indiqué qu'il rendrait sa décision concernant l'extradition "bientôt". Pour l'avocate de Paul Watson, cette décision devrait intervenir "d'ici 14 jours".

Fin novembre, ses défenseurs ont exhorté le ministre danois de la Justice de refuser l'extradition. Si telle était la décision, "il n'y aurait plus de motif de détention et (Paul Watson) serait libéré", a expliqué la procureure en charge du dossier. Dans le cas inverse, ses défenseurs feraient appel.

Le Japon, qui a relancé une demande émise en 2012 via une notice rouge d'Interpol, l'accuse d'être co-responsable de dommages et blessures à bord d'un navire baleinier nippon deux ans plus tôt dans le cadre d'une campagne menée par Sea Shepherd.

Mi-septembre, ses avocats ont saisi le rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l'environnement, dénonçant notamment le risque qu'il encourt de "subir (d)es traitements inhumains (...) dans les geôles japonaises". Selon eux, ce délit n'est pas passible de prison selon le droit groenlandais, ce que conteste le parquet de Nuuk.

Pétition de plus de 200'000 signatures

Dans un rare commentaire sur cette affaire, le ministre nippon des Affaires étrangères avait estimé début octobre que la demande d'extradition de son pays relevait de "l'application de la loi" plutôt que de la pêche à la baleine.

La détention de Paul Watson, personnalité connue pour ses actions coups de poing, a soulevé un élan de sympathie dans l'opinion publique, surtout en France où il vit depuis 18 mois, et chez les protecteurs de l'environnement.

La pétition pour sa libération dépasse les 210'000 signatures, tandis que quelque 220'000 ont été déposées pour soutenir sa demande de nationalité française.

agences/vajo

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