Nahed décrit dans des messages vocaux la vie précaire dans le sud de Gaza, avec des conditions de vie difficiles et une incertitude quant à l'avenir. Malgré la misère, elle bénéficie de l'aide humanitaire organisée par des groupes locaux. "Chaque semaine, on reçoit un paquet, avec de l'huile, du sucre, du lait, des pâtes, des tomates concentrées, de la farine", détaille-t-elle vendredi dans La Matinale.
Détresse psychologique
Nahed exprime également son désarroi face à la détresse psychologique de sa famille et de ses proches, soulignant l'impact dévastateur du conflit sur leur santé psychique.
"Le moral est à zéro. Surtout pour mes filles. Elles étaient toujours gâtées, elles avaient une vie privée, une vie universitaire avec des amis. Et soudain, elles ont tout perdu", regrette cette professeure de français âgée d'une cinquantaine d'années.
Contacts difficiles
Mère de trois filles et d'un garçon dans la vingtaine, Nahed souligne également la difficulté de maintenir des contacts sociaux. "Nous avons deux vies totalement différentes, entre le nord, chez nous, et le sud, là où nous sommes maintenant. Et nous n'arrivons pas à garder contact avec les gens", témoigne-t-elle, en ajoutant espérer pouvoir retourner chez elle et attendre avec impatience que les Israéliens lui permettent de le faire.
>> Voir quelques photos envoyées par Nahed:
Les témoignages directs étant l'un des rares moyens de comprendre la situation à Gaza, la RTS continuera à donner régulièrement la parole à Nahed durant les prochains mois.
Propos recueillis par Anouk Henry
Texte web: Victorien Kissling