Le Parlement britannique officiellement dissous en vue des élections législatives du 4 juillet
A cinq semaines des élections, le chef du Labour, Keir Starmer, un ancien avocat spécialisé dans les droits des humains, apparaît comme le grand favori pour prendre la tête du gouvernement.
Incapable d'enrayer la chute de son parti dans les sondages, le premier ministre sortant Rishi Sunak a tenté de reprendre l'initiative la semaine dernière en convoquant ce scrutin en juillet alors qu'elles n'étaient attendues qu'à l'automne.
Depuis lors, cet ancien banquier sillonne son pays à un rythme frénétique, mais a connu un début de campagne difficile, marqué par l'annonce des législatives sous une pluie battante ou par une visite à Belfast dans le quartier Titanic, attirant inévitablement des comparaisons avec le naufrage du célèbre paquebot.
Exode sans précédent
L'effet de surprise n'a pas eu d'effet miracle pour l'instant et la première semaine de campagne n'a pas changé la dynamique en place. Les sondages placent le Labour à 45% des intentions de vote en moyenne contre 23% pour les Tories, laissant présager, vu le mode de scrutin à la majorité simple, une très large victoire des travaillistes.
Une nouvelle phase de la campagne s'ouvre avec la dissolution officielle du Parlement élu en 2019, à l'issue d'élections remportées par un Boris Johnson triomphant face au très à gauche Jeremy Corbyn. Les 650 sièges de la chambre des communes sont désormais vacants et la course à la succession est lancée dans les circonscriptions.
Quel que soit le résultat, ces législatives s'annoncent comme la fin d'une époque au palais de Westminster après 14 ans de domination des conservateurs. Pour l'instant, 129 députés ont annoncé qu'ils ne se représenteraient pas et n'ont eu que quelques jours pour faire leurs cartons. Parmi eux figurent 77 conservateurs, un exode sans précédent pour un parti au pouvoir.
ats/ami