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Le Parlement chinois se réunit durant dix jours à Pékin

Coup d'envoi du rendez-vous politique le plus important en Chine, les deux sessions annuelles du parlement chinois, le 4 mars 2024 [Keystone/EPA - Andres Martinez Casares]
La relance économique au cœur des deux sessions annuelles du Parlement chinois / Le 12h30 / 1 min. / le 4 mars 2024
Les deux sessions annuelles du Parlement chinois débutent lundi à Pékin. Les regards seront surtout tournés vers l’Assemblée nationale populaire, dont le rôle est avant tout d’afficher l’unité du pays derrière le Parti communiste. L’économie sera au cœur des discussions.

L'économie sera le sujet prioritaire, à l’heure où la reprise tant espérée se fait toujours attendre en Chine. Après trois années de politique zéro Covid, le pays fait toujours face à des difficultés. Il est en proie à une grave crise de l’immobilier, à un chômage des jeunes record, à des exportations en berne et à un manque de confiance des ménages qui mine la consommation.

L’économie ne réagit pas aux tentatives de redressement du pouvoir. Mais malgré un moteur grippé, le Parti communiste se montre serein, en bon capitaine. "Nous sommes tout à fait confiants dans les perspectives de croissance sur le long terme de notre économie", a assuré un porte-parole de la session parlementaire.

Valider les décisions du Parti communiste

La première assemblée, la Conférence consultative politique du peuple, s’est ouverte lundi matin. Largement cérémoniale et symbolique, elle est observée de loin.

Tous les regards seront tournés dès demain vers la deuxième assemblée, l’Assemblée nationale populaire. L’institution, dont le rôle est avant tout d’afficher l’unité du pays derrière le Parti communiste, valide les décisions du parti à grand renfort de votes à la quasi-unanimité de ses 3000 délégués.

Vers un taux prudent et modeste

Le Premier ministre Li Qiang lancera les discussions avec un rapport de travail, comprenant les allocations budgétaires et l’objectif de croissance 2024 du PIB, qui devrait être fixé aux alentours de 5%. S’il se confirme, ce taux prudent et modeste signalerait l’absence des mesures de relance économique d’envergure en faveur desquelles plaident pourtant de nombreux experts.

Le numéro deux du gouvernement – traditionnellement en charge de l’économie – ne répondra à aucune question des journalistes. Dans une claire rupture avec ses prédécesseurs, Li Qiang ne donnera aucune conférence de presse le 11 mars prochain, à l’issue de la clôture de l’Assemblée nationale. Le porte-parole n'a pas expliqué la raison de ce changement.

Cette annonce survient à l’heure où la communauté du monde des affaires, investisseurs en tête, scrute le moindre signal de la part des autorités chinoises. 

Sujet radio: Michael Peuker

Adaptation web: lia

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