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Des mandats d'arrêt émis par le parquet vénézuélien contre le président argentin Javier Milei

Le ministère public vénézuélien traite des mandats d'arrêt contre Javier Milei et plusieurs autres membres du gouvernement argentin. [KEYSTONE - ANDRE PAIN]
Le parquet vénézuélien réclame l'arrestation du président argentin / Le Journal horaire / 30 sec. / le 19 septembre 2024
Le parquet vénézuélien réclame l'arrestation du président argentin Javier Milei dans le cadre de l'affaire de l'avion vénézuélien saisi en 2022 à Buenos Aires et envoyé aux Etats-Unis. D'autres membres du gouvernement argentin sont aussi visés par des mandats d'arrêt.

"Vol aggravé, blanchiment d'argent, privation illégale de liberté [...] mise hors service d'un aéronef, association de malfaiteurs [...] Le Ministère public vénézuélien [...] traite actuellement des mandats d'arrêt contre les citoyens suivants: Javier Milei, président de l'Argentine, Karina Milei, secrétaire générale de la présidence argentine, et Patricia Bullrich, ministre de la Sécurité de l'Argentine", a annoncé mercredi le procureur général du Venezuela Tarek William Saab.

L'imbroglio entre les deux pays remonte au 8 juin 2022, lorsque la justice argentine avait immobilisé sur son sol un avion-cargo vénézuélien. Les 19 membres d'équipage avaient été retenus, puis libérés. Parmi eux figuraient quatre Iraniens dont un était, selon Washington, un ancien commandant des gardiens de la révolution, une organisation classée comme terroriste par les Etats-Unis.

Les relations diplomatiques rompues

Les Etats-Unis avaient ensuite demandé la saisie de l'appareil, arguant qu'il avait été vendu en octobre 2021 à Emtrasur, filiale de la compagnie aérienne publique vénézuélienne Conviasa, par la compagnie iranienne Mahan Air, en violation des sanctions américaines. L'Argentine a remis l'avion aux Etats-Unis en février sous la nouvelle présidence de Javier Milei.

L'Argentine a accueilli en mars à la résidence de l'ambassade six cadres de l'opposition vénézuélienne, dont des responsables de la campagne électorale accusés de "conspiration" qui voulaient échapper à leur arrestation.

Le Venezuela a rompu le 29 juillet ses relations diplomatiques avec sept pays d'Amérique latine, dont l'Argentine, qui ne reconnaissaient pas la réélection contestée de Nicolás Maduro face à l'opposition qui revendique la victoire.

Le Brésil avait pris en charge la gestion des missions diplomatiques argentines, mais Caracas a révoqué l'autorisation donnée au Brésil, créant de nouvelles tensions.

afp/jtr

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