Le parti au pouvoir s'opposera à la destitution du président de la Corée du Sud
L'opposition a besoin que huit députés du parti au pouvoir votent avec elle pour que la motion de destitution soit adoptée. Mais les 108 élus du Parti du Pouvoir au Peuple (PPP) resteront unis, a assuré leur responsable au Parlement Choo Kyung-ho. Ce dernier a toutefois demandé à Yoon Suk-yeol de quitter les rangs du parti.
Le texte, déposé mercredi, sera soumis au vote samedi. Il devra recueillir au moins deux tiers des voix pour passer la rampe. Or, les six formations d'opposition représentées au Parlement, dont la principale d'entre elles, le parti démocrate (centre gauche), n'atteignent pas cette majorité.
Loi martiale brièvement instaurée
La loi sud-coréenne prévoit que la motion de destitution soit soumise à un vote 24 à 72 heures après avoir été présentée en session parlementaire, selon l'agence de presse Yonhap.
Le président, dont la cote de popularité était déjà au plus bas, est dos au mur après avoir instauré la loi martiale lors d'une allocution surprise tard mardi, avant d'abroger cette mesure quelques heures plus tard sous la pression des députés et de la rue. Le parti démocrate a déposé une plainte pour "rébellion" contre le président, certains ministres et des hauts responsables.
>> A lire : Le président sud-coréen annonce la levée de la loi martiale quelques heures après l'avoir proclamée
Yoon Suk-yeol a en revanche accepté jeudi la démission du ministre de la Défense Kim Yong-hyun, a annoncé la présidence. "Il a nommé l'ambassadeur en Arabie saoudite, Choi Byung-hyuk, comme nouveau candidat au poste de ministre".
ats/afp/jtr