Le parti au pouvoir s'opposera à la destitution du président de la Corée du Sud

Yoon Suk-yeol fait face à une motion de destitution à laquelle s'opposera le parti au pouvoir en Corée du Sud. [KEYSTONE - ANTONIO LACERDA]
Point de situation en Corée du Sud où une procédure de destitution contre le président Yoon Suk-yeol a été lancée / La Matinale / 1 min. / le 5 décembre 2024
Le chef de file du parti du président sud-coréen a promis jeudi qu'il bloquerait la motion de destitution de Yoon Suk-yeol déposée par l'opposition. Six formations politiques reprochent au chef d'Etat d'avoir brièvement déclaré mardi soir la loi martiale.

L'opposition a besoin que huit députés du parti au pouvoir votent avec elle pour que la motion de destitution soit adoptée. Mais les 108 élus du Parti du Pouvoir au Peuple (PPP) resteront unis, a assuré leur responsable au Parlement Choo Kyung-ho. Ce dernier a toutefois demandé à Yoon Suk-yeol de quitter les rangs du parti.

Le texte, déposé mercredi, sera soumis au vote samedi. Il devra recueillir au moins deux tiers des voix pour passer la rampe. Or, les six formations d'opposition représentées au Parlement, dont la principale d'entre elles, le parti démocrate (centre gauche), n'atteignent pas cette majorité.

Loi martiale brièvement instaurée

La loi sud-coréenne prévoit que la motion de destitution soit soumise à un vote 24 à 72 heures après avoir été présentée en session parlementaire, selon l'agence de presse Yonhap.

Le président, dont la cote de popularité était déjà au plus bas, est dos au mur après avoir instauré la loi martiale lors d'une allocution surprise tard mardi, avant d'abroger cette mesure quelques heures plus tard sous la pression des députés et de la rue. Le parti démocrate a déposé une plainte pour "rébellion" contre le président, certains ministres et des hauts responsables.

>> A lire : Le président sud-coréen annonce la levée de la loi martiale quelques heures après l'avoir proclamée

Yoon Suk-yeol a en revanche accepté jeudi la démission du ministre de la Défense Kim Yong-hyun, a annoncé la présidence. "Il a nommé l'ambassadeur en Arabie saoudite, Choi Byung-hyuk, comme nouveau candidat au poste de ministre".

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ats/afp/jtr

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