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Le policier accusé d'avoir éborgné un "gilet jaune" en 2019 sera jugé

Un policier accusé d'avoir éborgné un "gilet jaune" en 2019 devrait être jugé. [AFP - Samuel Boivin]
Un policier accusé d'avoir éborgné un "gilet jaune" en 2019 devrait être jugé / Le Journal horaire / 23 sec. / le 25 octobre 2024
Une juge d'instruction a ordonné un procès devant la cour criminelle départementale de Paris contre un policier soupçonné d'avoir éborgné un "gilet jaune" avec une grenade lacrymogène en novembre 2019 dans la capitale française.

Le policier sera jugé pour "violences volontaires ayant entrainé une mutilation ou une infirmité permanente par une personne dépositaire de l'autorité publique", selon l'ordonnance de mise en accusation signée jeudi.

Il est accusé d'avoir "volontairement effectué un tir ne respectant pas le règlement en vigueur, car tiré de façon évidente trop bas, en dessous des 30° minimum requis", soit un tir tendu, écrit la magistrate.

La grenade lacrymogène a "percuté violemment l'œil gauche du manifestant, sans qu'il puisse l'éviter et l'anticiper, entraînant la perte irrémédiable de son œil", poursuit-elle.

"En retrait des manifestants violents"

La victime participait à une manifestation autorisée des "gilets jaunes" le 16 novembre 2019 place d'Italie à Paris, qui avait dégénéré avant d'être annulée par la préfecture de police.

"Un tir tendu n'avait pas sa place dans le cas d'espèce, le "gilet jaune" n'exerçant aucune voie de fait envers les forces de police et étant en retrait des manifestants violents", estime la juge d'instruction. La victime de 41 ans était en train de discuter avec d'autres manifestants, à l'écart du chaos, lorsqu'il a soudainement été heurté sur la partie gauche de son visage.

>> Lire aussi : Premier procès d'un policier pour violences contre des gilets jaunes

Au cours de la procédure, le gardien de la paix, âgé actuellement de 49 ans, a nié "être l'auteur des blessures" tout en précisant que si l'enquête démontrait son implication, "cela ne [pouvait] être alors qu'involontaire".

Le policier avait été mis en examen le 30 mars 2023 et laissé libre. Ce procès criminel serait parmi les premiers concernant les violences commises par des policiers lors des manifestations des "gilets jaunes" qui ont débuté à l'automne 2018.

ats/mera

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