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Le Premier ministre français Michel Barnier craint "des turbulences" si son gouvernement tombe

Le Premier ministre français Michel Barnier craint "des turbulences" si son gouvernement tombe. [afp]
Le Premier ministre français Michel Barnier craint "des turbulences" si son gouvernement tombe / Le Journal horaire / 24 sec. / hier à 05:02
Le Premier ministre français Michel Barnier a mis en garde mardi contre des "turbulences graves sur les marchés financiers" si son gouvernement tombait, en cas de censure des députés.

Michel Barnier a confirmé sur la chaîne de télévision TF1 qu'il allait "assurément" recourir, pour le projet de budget 2025, à l'article 49.3 de la Constitution, qui permet une adoption sans vote. Mais aussi, dans la foulée, le dépôt d'une motion de censure.

Si son gouvernement tombe, par le vote des oppositions de gauche et d'extrême droite, "il y aura une tempête probablement assez grave et des turbulences graves sur les marchés financiers", a-t-il déclaré, jugeant que les Français avaient envie de "stabilité".

Taux d'intérêt "presque au niveau de la Grèce"

"Nous empruntons déjà très haut nos taux d'intérêt, les taux d'intérêt que nous sommes obligés de respecter pour financer notre dette avec des investisseurs chinois ou américains. Ils sont actuellement presque au niveau de la Grèce", a-t-il ajouté.

L'écart entre les taux d'emprunt français et allemand sur les marchés a atteint mardi son plus haut niveau depuis 2012.

Le rendement des emprunts de l'Etat français à dix ans ressortait à 3,05% vers 18h20, son équivalent allemand à 2,18%. Soit un écart, ou "spread", de 0,87 point de pourcentage,

Michel Barnier, 73 ans, a été nommé en septembre Premier ministre par le président Emmanuel Macron pour sortir le pays de la crise politique consécutive à la dissolution de l'Assemblée nationale.

Mardi soir il a écarté la possibilité d'une démission. "Pourquoi voulez-vous que je démissionne?", a-t-il demandé. "J'espère être là" en 2025. "Cela dépend de l'Assemblée nationale, tout le monde sait la règle du jeu, je suis le premier à la connaître", a-t-il conclu.

ats/fgn

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