Les sondages le plaçaient à moins de 10% d'intentions de vote. Son rival Marcel Ciolacu récolte 21,6% des suffrages. Si cette tendance se confirme, les deux hommes se qualifieront pour le second tour.
L'extrême droite "grande gagnante"
"L'extrême droite est de loin la grande gagnante de cette élection", a commenté pour l'AFP le politologue Cristian Pirvulescu, soulignant qu'elle avait remporté près d'un tiers des votes. C'est un bouleversement pour ce pays de 19 millions d'habitants qui a jusqu'ici résisté aux postures nationalistes, se démarquant de la Hongrie ou de la Slovaquie.
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Après dix ans au pouvoir de Klaus Iohannis, fervent soutien de Kiev devenu très impopulaire à cause notamment de ses coûteux voyages à l'étranger financés avec l'argent public, les électeurs ont donc porté leur dévolu sur trois candidats anti-système.
La Roumanie, partageant une frontière de 650 kilomètres avec l'Ukraine et bordée par la mer Noire, joue un rôle stratégique "vital", rappelle dans une étude le groupe de réflexion New Strategy Center. Tant pour l'Otan, dont elle abrite plus de 5000 soldats, que pour le transit des céréales ukrainiennes.
"Effet de contagion"
Fort de ces bons scores à la présidentielle, l'extrême droite devrait bénéficier d'"un effet de contagion" aux législatives du 1er décembre, entre les deux tours de la présidentielle, pronostique Cristian Parvulescu, ce qui augure de négociations difficiles pour former une coalition.
Les sociaux-démocrates, héritiers de l'ancien parti communiste structurant la vie politique du pays depuis plus de trois décennies, gouvernent actuellement en coalition avec les libéraux du PNL.
afp/edel