Publié

Le président algérien sortant Tebboune réélu avec moins de voix que prévu initialement

Le président algérien sortant Tebboune réélu avec moins de voix que prévu initialement. [afp - Présidence algérienne]
Victoire confirmée pour le président sortant algérien Abdelmadjid Tebboune / Le Journal horaire / 17 sec. / le 14 septembre 2024
La Cour Constitutionnelle en Algérie a confirmé samedi la réélection du président sortant Abdelmadjid Tebboune le 7 septembre avec un score révisé à 84,3%, sur la base de résultats définitifs, au lieu de près de 95% des voix annoncées initialement.

La Cour Constitutionnelle en Algérie a confirmé samedi la réélection du président sortant Abdelmadjid Tebboune le 7 septembre avec un score révisé à 84,3%, sur la base de résultats définitifs, au lieu de près de 95% des voix annoncées initialement.

"Nous annonçons qu'Abdelmadjid Tebboune est élu président pour un deuxième mandat et (qu'il) prendra ses fonctions dès sa prestation de serment", a déclaré le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, en direct sur la télévision et la radio nationales.

Sur la base de chiffres préliminaires, l'autorité électorale Anie avait annoncé dimanche dernier une victoire d'Abdelmadjid Tebboune, avec 94,65% des suffrages exprimés.

Participation aussi revue à la baisse

Le chef d'Etat sortant, en lice face à deux candidats peu connus, était largement favori car il bénéficiait en outre de l'appui d'au moins quatre formations politiques importantes dont le Front de libération nationale (FLN), l'ancien parti unique.

Le taux de participation a également été revu par la Cour constitutionnelle à 46,10%, alors que l'Anie avait annoncé la semaine passée un "taux moyen de participation de 48%" à la fermeture des bureaux de vote.

L'affluence aux urnes était le véritable enjeu de la présidentielle, Abdelmadjid Tebboune voulant être "un président normal, pas un président mal élu" comme il y a cinq ans, selon Hasni Abidi, analyste et directeur du Centre d'études Cermam à Genève.

En décembre 2019, il avait été élu avec 58% des suffrages mais une participation d'environ 40%, dans le contexte tendu du Hirak, le mouvement massif prodémocratie, qui venait de chasser du pouvoir son prédécesseur Abdelaziz Bouteflika.

Chiffres contestés par l'opposition

La Cour constitutionnelle a aussi révisé à la hausse les scores des deux adversaires du président sortant, avec 9,56% pour le candidat islamiste modéré Abdelaali Hassani (au lieu de 3,17%) et 6,14% pour le candidat socialiste Youcef Aouchiche (au lieu de 2,16%).

Dans une démarche inédite, les trois candidats à la présidentielle avaient diffusé dimanche dernier un communiqué commun pour contester "le flou et des contradictions dans les chiffres sur la participation" ainsi que "des erreurs dans les pourcentages pour chaque candidat".

Abdelaali Hassani et Youcef Aouchiche avaient déposé en début de semaine des recours auprès de la Cour constitutionnelle pour qu'elle révise les chiffres préliminaires, dénonçant "une fraude" et même une "mascarade", notamment sur la participation.

afp/miro

Publié