Accueilli peu après 16H00 (14H00 GMT) à l'aéroport d'Orly par le Premier ministre Gabriel Attal, il sera reçu lundi à l'Elysée par le président français Emmanuel Macron, qui entend prôner la "réciprocité" commerciale et la recherche d'une résolution de la guerre en Ukraine face à un dirigeant chinois qui continue d'afficher son soutien à la Russie.
Paris veut s'assurer que la Chine, principale alliée du président russe Vladimir Poutine, ne bascule pas dans un soutien clair à son effort de guerre face à Kiev. Voire "l'encourager à utiliser les leviers" dont elle dispose sur Moscou pour "contribuer à une résolution de ce conflit", selon l'Elysée.
Lundi, Xi Jinping, qui vient célébrer les 60 ans de relations diplomatiques franco-chinoises, enchaînera les rendez-vous avec Emmanuel Macron, qui s'est concerté en amont avec le chancelier allemand Olaf Scholz.
Différends commerciaux nombreux
Le matin, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se joindra au duo franco-chinois à l'Elysée pour une session qui devrait permettre de soulever les différends commerciaux.
Et ils sont nombreux. Menacée d'être prise en tenailles entre les économies américaine et chinoise, massivement aidées par la puissance publique, l'Union européenne a multiplié ces derniers mois les enquêtes sur les subventions étatiques chinoises à plusieurs secteurs industriels, notamment aux véhicules électriques, accusées de fausser la concurrence.
>> Lire aussi : La Chine devient le nouvel empire de l'automobile électrique
La question sensible des droits humains
Sur la question sensible des droits humains, Emmanuel Macron dit préférer évoquer "les désaccords" plutôt "derrière des portes closes". Paris n'a pas non plus tenu à ériger en priorité le dossier de Taïwan, pourtant au coeur des fortes tensions entre les Etats-Unis et la Chine.
Plusieurs milliers de Tibétains, selon leurs représentants, se sont rassemblés dimanche à Paris pour protester contre la venue du président chinois en France, "pays des droits de l'homme" qui accueille "un dictateur".
Vendredi, lors d'une conférence de presse, la communauté ouïghour française a également fait part de sa "colère" face à la visite d'Etat du président chinois Xi Jinping, estimant que cet accueil était "un encouragement pour que la Chine continue ses crimes".
Après la France, le président chinois, de retour pour la première fois en Europe depuis 2019, se rendra en Serbie et en Hongrie, deux pays restés proches de Moscou.
>> Lire aussi : La Chine se donne les moyens d’imposer sa vision du monde
cab avec afp