Le président de la région de Valence reconnaît "des erreurs" à la suite des inondations meurtrières
Aidé d'un impressionnant tas de feuilles qu'il tenait dans ses mains, le président de la région de Valence a admis vendredi devant son Parlement régional qu'il y avait eu "des erreurs" dans la gestion des inondations dramatiques du mois dernier.
"Je ne vais éluder aucune responsabilité", a ajouté Carlos Mazón, membre du Parti populaire (PP, droite conservatrice) dans un silence total. A l'extérieur, plusieurs dizaines de personnes étaient massées pour écouter son discours, et exprimer leur colère.
L'attitude du politicien le 29 octobre, jour des inondations, est mise en cause. Lui et son équipe sont surtout pointés du doigt pour avoir tardé à avertir les habitants du danger extrême des pluies torrentielles qui tombaient depuis le début de la matinée.
L'avocat de 50 ans rejette quant à lui la faute sur l'agence de météorologie espagnole pour avoir annoncé seulement des pluies torrentielles, alors qu'il s'agissait en fait "d'un monstrueux tsunami", justifie ce dernier. Il estime également que l'Etat central est le principal responsable de cette mauvaise gestion, étant donné qu'il s'agit d'une catastrophe nationale.
"Menteur", "assassin"
Carlos Mazón avait été pris à partie par une foule en colère dans la localité de Paiporta, près de Valence, le 3 novembre, lors d'une visite du roi Felipe VI et de la reine Letizia.
Tout comme le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, il avait dû rapidement quitter le cortège pour échapper aux manifestants, qui les avaient copieusement insultés.
Cette comparution devant le Parlement régional, qui a lieu à la fois à sa demande et à celle de l'opposition, était initialement prévue jeudi, mais avait été reportée en raison de la nouvelle alerte rouge aux fortes pluies émise mercredi soir par l'agence météorologique Aemet.
afp/doe