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Le président Macky Sall ouvre un "dialogue" pour tenter de sortir de la crise électorale

Des supporters du président Macky Sall au Sénégal. [Reuters - Zohra Bensemra]
Le président Macky Sall ouvre un "dialogue" pour tenter de sortir de la crise électorale / Le Journal horaire / 1 min. / le 27 février 2024
Le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall réunit lundi un certain nombre d'acteurs politiques et sociaux pour tenter de forger un accord sur la date de la présidentielle, alors que le pays est secoué par une grave crise autour du report de cette élection. Le président annonce également un projet de loi d'amnistie générale.

Le chef de l'Etat sénégalais a ouvert lundi à Diamniadio, près de Dakar, des concertations pour tenter de trouver un accord sur la date de la présidentielle. Macky Sall a affirmé son souhait d'organiser la présidentielle d'ici juin ou juillet, alors qu'un vaste front la réclame avant le 2 avril. Le président avait décidé au début du mois de reporter la présidentielle qui devait se tenir dimanche.

>> Revoir les explications du 12h45, lors du report de la présidentielle :

Le chef d'État du Sénégal Macky Sall a reporté les élections présidentielles, provoquant de multiples protestations
Le chef d'État du Sénégal Macky Sall a reporté les élections présidentielles, provoquant de multiples protestations / 12h45 / 1 min. / le 4 février 2024

Macky Sall a invité à ce "dialogue" les candidats retenus en janvier par le Conseil constitutionnel, ceux qui ont été disqualifiés (les "recalés"), les représentants de la société civile et des responsables religieux et coutumiers, a indiqué la présidence.

Boycott des concertations

Mais 16 des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont dit qu'ils ne participeraient pas. Le collectif Aar Sunu Election ("Préservons notre élection"), qui revendique plus d'une centaine d'organisations et de personnalités fédérées contre le report, ainsi que d'autres plateformes citoyennes, ont fait de même.

Ils demandent que l'élection ait lieu le plus vite possible et avant le 2 avril, dernier jour du mandat de Macky Sall, qui ne se représente pas. L'opposition a dénoncé un "coup d'Etat constitutionnel". De son côté, le président a justifié le report de la présidentielle par sa crainte qu'un scrutin contesté ne provoque de nouveaux accès de violence après ceux connus en 2021 et 2023.

Le Conseil constitutionnel avait jugé illégal le report. Mais il avait aussi constaté l'impossibilité de maintenir la présidentielle le 25 février et demandé aux autorités de l'organiser "dans les meilleurs délais".

Macky Sall réaffirme son engagement à quitter la présidence le 2 avril

"Ma volonté et mon voeu le plus cher est de faire tenir l'élection présidentielle dans les meilleurs délais et ceci avant l'hivernage (la saison des pluies) prochain, et dans la paix", a précisé le chef de l'Etat sénégalais, en réaffirmant son engagement à quitter la présidence à la date officielle d'expiration de son mandat, le 2 avril.

"En convoquant ce dialogue, je n'ai qu'un seul souci: trouver un consensus sur la date de la prochaine élection présidentielle afin que le scrutin se déroule dans les meilleures conditions", a-t-il dit.

Projet de loi d'amnistie générale

"Dans un esprit de réconciliation nationale, je saisirai l'Assemblée nationale dès mercredi en Conseil des ministres d'un projet de loi d'amnistie générale sur les faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024", a dit le président Macky Sall en ouvrant les concertations lundi à Diamniadio. "Cela permettra de pacifier l'espace politique, de raffermir davantage notre cohésion nationale", a-t-il ajouté.

afp/liardeju

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