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Le président mexicain promulgue sa loi inédite pour faire élire tous les juges par le peuple

Le président mexicain sortant Andres Manuel Lopez Obrador, à droite, et l'ancienne maire de Mexico Claudia Sheinbaum, saluent les partisans lors d'un rassemblement sur la place principale de Mexico, le 1er juillet 2019. [KEYSTONE - FERNANDO LLANO]
Le président mexicain promulgue sa loi pour faire élire tous les juges par le peuple / Le Journal horaire / 34 sec. / le 16 septembre 2024
Le président sortant du Mexique Andres Manuel Lopez Obrador a promulgué dimanche le décret de la loi controversée et unique au monde sur l'élection de tous les juges et magistrats par un vote populaire.

L'objectif de cette réforme de la Constitution est "d'améliorer le pouvoir judiciaire", déclare le président de gauche sortant Andres Manuel Lopez Obrador dans une vidéo tournée au palais national, accompagné de sa successeuse Claudia Sheinbaum qui prendra le pouvoir le 1er octobre après avoir remporté les élections en juin.

Tous deux représentent le Mouvement pour la régénération nationale (Morena), qui dispose d'une majorité de plus des deux-tiers au Congrès des députés et s'en approche d'une voix au Sénat, ce qui a permis l'adoption rapide de la réforme.

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"Personne au-dessus des lois"

"Nous avons besoin que la justice parvienne à tout le monde, qu'il n'y ait pas de corruption dans le pouvoir judiciaire, que les juges, les magistrats, les ministres (membres de la Cour suprême, ndlr) appliquent au pied de la lettre le principe selon lequel rien n'est en marge de la loi, ni personne n'est au-dessus des lois", a-t-il présenté.

Le président sortant a plaidé pour "un véritable Etat de droit" en signant le décret le jour de la fête nationale de l'Indépendance. "On disait que l'on vivait en démocratie, mais non. Une oligarchie dominait. C'était ceux qui dominaient", a-t-il martelé.

"Il y avait une simulation. Maintenant c'est différent. C'est vraiment le peuple qui commande et qui décide", a-t-il poursuivi.

La réforme est dénoncée par ses opposants comme une "atteinte à l'indépendance" de la justice, essentiellement par les magistrats eux-mêmes, des fonctionnaires judiciaires en grève et des étudiants en droit. Elle "inquiète" aussi les milieux financiers ainsi que les Etats-Unis.

afp/jop

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