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Le président vénézuélien Nicolas Maduro menace l'opposition, qui appelle à la mobilisation

La pression s'accroît sur le Venezuela. Aujourd'hui les soutiens au Président Maduros descendent dans la rue.
La pression s'accroît sur le Venezuela. Aujourd'hui les soutiens au Président Maduros descendent dans la rue. / 12h45 / 2 min. / le 1 août 2024
De plus en plus sous pression internationale pour justifier de sa réélection contestée, le président vénézuélien Nicolas Maduro a menacé mercredi d'emprisonner les deux chefs de l'opposition. Maria Corina Machado a pour la première fois appelé à la mobilisation.

"Edmundo Gonzalez Urrutia, montrez votre visage, sortez de votre cachette, ne soyez pas lâche, Maria Corina Machado (...) vous avez du sang sur les mains", a déclaré Nicolas Maduro, citant les noms des deux chefs de l'opposition, lors d'une conférence de presse avec des correspondants étrangers au palais présidentiel de Miraflores.

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"Ils n'arriveront jamais au pouvoir. (...) Ces personnes doivent être derrière les barreaux et la justice doit être rendue", a-t-il menacé.

"Mobilisons-nous"

De son côté, Maria Corina Machadoa appelé à la mobilisation contre le pouvoir de Nicolas Maduro. "Nous avons proposé au régime d'accepter démocratiquement sa défaite (...) mais il a choisi la voie de la répression, de la violence et du mensonge. Il nous appartient maintenant à tous de faire valoir la vérité. Mobilisons-nous", a écrit Maria Corina Machado dans un message posté mercredi soir sur X.

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Jusqu'à présent, l'opposition n'avait jamais appelé à manifester. Son candidat, Edmundo Gonzalez Urrutia, avait même estimé lundi que les "manifestations" du jour ne contribuaient pas à "l'objectif".

Mais les déclarations de Nicolas Maduro ont montré qu'il n'entendait pas céder le pouvoir et l'opposition, qui comptait sur la pression internationale, a changé de stratégie.

L'OEA va saisir la CPI

Le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA) Luis Almagro a pour sa part déclaré qu'il allait demander à la Cour pénale internationale (CPI) d'inculper le président Nicolas Maduro et d'émettre un mandat d'arrêt à son encontre pour le "bain de sang" au Venezuela, lors des manifestations meurtrières contre sa réélection.

"Maduro a promis un bain de sang (...) et il le fait. C'est le moment pour la Cour pénale internationale de présenter des actes d'accusation et des mandats d'arrêt contre les principaux responsables, y compris Maduro", a écrit le secrétaire général de l'OEA sur le réseau social X.

agences/asch

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