"Nous voulons des délais", a déclaré le grand favori des républicains pour la présidentielle de novembre à son arrivée devant le palais de justice de Manhattan. "Comment peut-on se présenter aux élections quand on est assis dans un tribunal?", a dénoncé Donald Trump, l'ex-président accusant régulièrement les juges d'être à la botte du camp démocrate.
Le juge Juan Merchan du tribunal de New York a néanmoins rejeté les requêtes de Donald Trump pour annuler les poursuites, comme le souhaitait le magnat républicain qui a dénoncé une "ingérence électorale" pour la présidentielle de novembre.
Fraudes comptables
Pour l'instant, cette affaire et les nombreuses autres visant Donald Trump n'ont pas entamé son crédit auprès de la base des militants républicains et il a remporté haut la main les deux premières primaires de son parti pour l'investiture à la présidentielle de novembre dans les Etats de l'Iowa et du New Hampshire.
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A 77 ans, Donald Trump a même fait des tribunaux des tribunes politiques. Le favori des républicains a profité de chacune de ses venues dans les prétoires pour se dépeindre, sans preuves, en victime de machinations judiciaires orchestrées par des procureurs et des juges à la solde du camp démocrate. Et ses ennuis en justice lui ont permis de lever des millions de dollars auprès des militants.
A New York, le 45e président des Etats-Unis est accusé d'avoir maquillé les comptes de son entreprise pour dissimuler notamment le versement de 130'000 dollars à une star du X, Stormy Daniels, juste avant la présidentielle, pour qu'elle se taise sur une relation présumée en 2006.
L'homme d'affaires républicain, qui était déjà marié avec Melania Trump, a nié toute relation avec l'actrice, de son vrai nom Stephanie Clifford.
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Un dossier fragile
Ce procès n'est pas le plus conséquent des ennuis judiciaires de Donald Trump et des observateurs jugent le dossier fragile. Il est également poursuivi devant la justice fédérale et celle de l'Etat de Géorgie pour ses tentatives présumées illicites de renverser le résultat de la présidentielle de 2020 remportée par Joe Biden.
Le procès fédéral à Washington devait démarrer le 4 mars mais a été reporté le temps de statuer sur une éventuelle immunité pénale de l'ancien président.
Cette nouvelle semaine judiciaire pour Donald Trump pourrait se poursuivre vendredi, si le juge Arthur Engoron rend son jugement dans un procès civil où l'ex-président est accusé d'avoir gonflé de manière colossale la valeur de ses actifs immobiliers dans les années 2010 pour séduire les banques.
afp/edel
Demande d'abandon des poursuites pour ingérence électorale
Une audience s'est ouverte jeudi devant un juge de l'Etat américain de Géorgie, saisi par Donald Trump qui demande un abandon des poursuites qui le visent localement, en affirmant que la procureure est coupable d'une faute professionnelle liée à une liaison intime.
Le magistrat, Scott McAfee, devra décider si la relation entre la procureure Fani Willis et l'enquêteur chevronné qu'elle a recruté, Nathan Wade, équivalait ou non à un conflit d'intérêts.
Pour Donald Trump et ses co-accusés, inculpés dans cet Etat d'actions illicites visant à inverser les résultats de l'élection de 2020, la cause est entendue: Fani Willis et Nathan Wade ont entretenu une "relation personnelle intime inappropriée".
De son côté, la procureure chargée d'instruire le dossier a bien admis une relation amoureuse avec le juriste qu'elle avait engagé, mais a nié toute faute professionnelle.