Le prononcé de la peine de Donald Trump dans l'affaire Stormy Daniels repoussé après la présidentielle
"Ce n'est pas une décision que la Cour prend à la légère, mais c'est la décision qui, aux yeux de la Cour, sert le mieux les intérêts de la justice", a écrit le juge Juan Merchan, saisi de multiples recours de la défense de Donald Trump, et qui avait déjà repoussé l'audience de prononcé de la peine du 11 juillet au 18 septembre.
Ce report sonne comme une énorme victoire pour l'ex-président américain, qui souhaite revenir à la Maison Blanche. Il a d'ailleurs rapidement salué cette décision, assurant qu'il devrait désormais bénéficier d'un non-lieu. "L'affaire devrait être close", a-t-il lancé sur sa plateforme Truth Social, affirmant n'avoir "rien fait de mal".
L'élection présidentielle, qui oppose la candidate démocrate Kamala Harris au républicain Donald Trump, aura lieu le 5 novembre. Les avocats de l'ex-président avaient demandé un nouveau délai à la suite d'une retentissante décision de la Cour suprême américaine à Washington, à majorité conservatrice, qui a élargi le champ de l'immunité pénale présidentielle.
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Reconnu coupable de 34 délits
Au bout d'un procès historique, le premier au pénal pour un ancien président des Etats-Unis, Donald Trump avait été reconnu coupable fin mai de 34 délits de falsifications de documents comptables, destinées à cacher, juste avant sa victoire à la présidentielle de 2016, un paiement de 130'000 dollars à une actrice de films X, Stormy Daniels.
L'argent lui avait été versé pour qu'elle taise une relation sexuelle qu'elle dit avoir eue avec lui en 2006, ce que l'intéressé a toujours nié.
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Trois autres procès
Donald Trump est poursuivi au pénal dans trois autres dossiers, mais aucun autre procès n'aura lieu avant la présidentielle.
La décision rendue vendredi signifie que les électeurs américains ne connaîtront pas la peine du candidat républicain quand ils se rendront aux urnes ou voteront par correspondance.
Dans l'affaire des paiements cachés, Donald Trump encourt en théorie et au maximum de la prison ferme, mais de nombreux experts jugent plus probable que le juge prononce une peine alternative à la prison, comme du sursis probatoire.
afp/jfe